Yponomeuta mahalebella | |||||||||
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Classification | |||||||||
Règne | Animalia | ||||||||
Embranchement | Arthropoda | ||||||||
Sous-embr. | Hexapoda | ||||||||
Classe | Insecta | ||||||||
Sous-classe | Pterygota | ||||||||
Infra-classe | Neoptera | ||||||||
Super-ordre | Endopterygota | ||||||||
Ordre | Lepidoptera | ||||||||
Sous-ordre | Microlepidoptera | ||||||||
Super-famille | Yponomeutoidea | ||||||||
Famille | Yponomeutidae | ||||||||
Sous-famille | Yponomeutinae | ||||||||
Genre | Yponomeuta | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Yponomeuta mahalebella (Guénée, 1845) | |||||||||
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L'Hyponomeute du faux-merisier (Yponomeuta mahalebella) est l'un des petits papillons de nuit du groupe des teignes (papillons dont la forme ressemble à celle des mites), mesurant un cm environ, quelques millimètres d'épaisseur, et d'une envergure maximale de 16 à 25 mm. Parmi les espèces de ce genre présentes en Europe, Y. mahalabella est le plus grand de tous, avec une envergure atteignant 25 mm.
C'est une des espèces de papillons dont la chenille (grégaire à tous ses stades de développement), est susceptible de se développer en tissant des toiles de soies qui constituent un nid collectif. Elles sont pour cette raison dites « fileuses ».
La chenille de Yponomeuta mahalebella est monophage ; c'est-à-dire qu'elle ne mange les feuilles (ou jeunes écorces et bourgeons) que d'une seule essence : le Bois de Sainte Lucie (également nommé « Cerisier de sainte Lucie » ou « faux merisier » ), dont le nom scientifique est Prunus mahaleb.
C'est une espèce qui semble rare ou devenue rare. Elle a été étudiée en Espagne où l'on a montré qu'elle était sensible au gradient d'altitude.
Les oiseaux ne semblent pas ou peu attaquer les espèces de ce genre (toxicité ? effet de la toile ?).
Comme tous les papillons du genre Yponomeuta cette espèce évoque la forme d'une mite, longue d'environ 10 mm, mais aux ailes blanches ponctuées de noir (les anglais les appellent « mites-hermines ».
Les ailes antérieures de cette espèces sont mouchetées de très petits points noirs et les ailes postérieures sont grisâtres et frangées (Voir photo).
La chenille est jaune paille au premier stade, ornée de points noir sur les flancs.
Au terme de son développement, elle mesure de 18 à 20 mm de longueur et possède une tête noire. Le corps de la chenille est garni de poils si fins qu'ils sont invisibles à l'œil nu.
A ne pas confondre avec d'autres espèces proches telles que ;
La chenille ne doit pas non plus être confondue avec celle de la petite tortue qui est également grégaire après être sortie de l'œuf et dont les couleurs peuvent évoquer celle des Yponomeutas.
L'imago ne peut être distingué à l'œil nu de celui de certaines autres espèces de ce genre, autrement que par l'observation des genitalia
Plusieurs espèces d'Ypomoneutes montrent localement et temporairement des capacités invasive. Dans un cas une brutale et large extension a été observée en Irlande du Nord, les papillons ayant pullulé sur environ 150,000 km (~ 95.000 miles) de haies d'aubépines. (peut-êter en raison d'une adaptation de l'espèce aux défenses naturelles de l'arbre-hôte ou peut-être en raison d'un déséquilibre écologique tel que la disparition des principaux parasitoïdes de l'Ypomoneute, suite à un usage trop intensif et généralisé des insecticides).
Quelques Ypomoneutes sont depuis considérées comme une menace potentiellement grave pour quelques espèces cultivées ou utilisées dans les haies décoratives, non seulement en raison de l'intensité des ravages en termes de défoliation, mais aussi pour les dégâts induits par l'utilisation généralisée d'insecticides qui a souvent suivi ses pullulations. Ceci a poussé l'étude de quelques parasitoïdes présents en Europe.
Souvent les phénomènes invasifs se déroulent sur deux ans. La première année, une partie des buissons est discètement touchée, et l'année suivante, les mêmes buissons peuvent être totalement défoliés, ou une haie peut être entourée de toiles sur des surfaces de plusieurs mètres carrés à dizaines de mètres carrés.