Prunus mahaleb | |||||||||
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Classification classique | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Rosales | ||||||||
Famille | Rosaceae | ||||||||
Sous-famille | Prunoideae | ||||||||
Genre | Prunus | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Prunus mahaleb L., 1753 | |||||||||
Classification phylogénétique | |||||||||
Ordre | Rosales | ||||||||
Famille | Rosaceae | ||||||||
Sous-famille | Prunoideae | ||||||||
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Le Bois de Sainte Lucie, ou Cerisier de sainte Lucie ou faux merisier (Prunus mahaleb) est un petit arbre de la famille des Rosaceae et du genre Prunus. Il est assez commun dans toute l'Europe occidentale, autour de la Méditerranée au Maroc et au Moyen-Orient et en Asie centrale. Il pousse dans les fourrés arbustifs, les bois clairs ou les garrigues (préférence pour les sols calcaires). Parmi ses noms vulgaires on rencontre également quénot, canot, canonier, amarel, faux merisier, et prunier odorant.
Le nom de « Bois de Sainte Lucie » trouve son origine d'un couvent de Minimes, Sainte-Lucie-du-Mont, situé sur les hauteurs de Sampigny-en-Meuse où s'est développé au XVIIe siècle, un artisanat d'objets religieux fabriqués dans le bois de cette essence que l'on trouve abondamment aux alentours du couvent.
Il est proche du cerisier par son bois, mais ses fruits, noirs à maturité, sont beaucoup plus petits et acides que les cerises.
Son écorce lisse noir à pourpre, se détache par bandes circulaires.
Les feuilles de 5 cm de long sont ovales et finement dentées,de minuscules glandes sont présentes entre les dents sur le bord du limbe. À la base du limbe, deux ou trois nectaires (glandes mellifères) sécrètent un liquide sucré qui attire les fourmis, lesquelles remercient le cerisier en le protégeant des insectes susceptibles de ronger les feuilles (caractéristique des espèces du genre Prunus). Le parfum qui se dégage du bois, de l'écorce et des feuilles provient de la coumarine que contiennent aussi certaines graminées et qui contribue à donner au foin fraîchement fauché son odeur caractéristique.
Ses fleurs blanches à 5 pétales groupées par 4 à 10 en racèmes sont très parfumées.
Le Prunus mahaleb (Sainte-Lucie) fait l'objet d'un important travail depuis de nombreuses années à l'INRA de Bordeaux.
Sélectionné au sein d'un lot de Prunus mahaleb en 1960, diffusé à partir de 1967, le clone SL 64 (pour Sainte-Lucie no 64) est utilisé depuis plusieurs décennies ; il donne satisfaction comme porte-greffe de vigueur moyenne, et c'est actuellement le porte-greffe de cerisier le plus multiplié (150 000 plants par an). Plusieurs générations d'autofécondations réalisées à partir de types autocompatibles de Prunus mahaleb ont ensuite permis l'obtention d'un nouveau porte-greffe : Ferci (PONTALEB ®) ou SL 405, proposé récemment aux arboriculteurs et qui, en plus de sa facilité de multiplication par semis, présente des qualités d'homogénéité et de productivité induite largement reconnues (100 000 plans par an actuellement).
Certains francs de Sainte-Lucie se sont toutefois révélés incompatibles avec certains cultivars à cerises douces dans différents vergers pendant une période allant jusqu’à six ans après les plantations. De plus, lorsque le Sainte-Lucie est utilisé comme porte-greffe, la croissance du tronc au point de greffe peut être inégale, celle du greffon ayant tendance à surpasser celle du porte-greffe. Ces arbres deviennent alors nains et ont habituellement une faible longévité.
Ils peuvent être attaqués par la chenille fileuse et défoliatrice d'un petit papillon de nuit : Yponomeuta mahalebella.