L' exponentiation Exp définie par : [ ( x , y ) Exp z ] ⇔ [ z = xy ]
C'est une opération interne dans
, à condition de donner un sens unique à xy quand il y a ambiguïté; ce n'est pas une loi interne dans
: par exemple, ( - 1 ) 1 / 2 n'a pas de sens dans
.
La différence de deux ensembles Diff : [ ( A , B ) Diff C ] ⇔ [ C = A \ B ] .
C'est une loi interne dans l'univers des ensembles, ou dans l'ensemble des parties d'un ensemble.
Parmi les êtres humains, la relation " sont respectivement père et mère de " n'est ni une opération, ni une loi interne : un couple peut être sans enfants ou en avoir plusieurs.
Les quatre " opérations " de notre enfance (addition, soustraction, multiplication et division) sont bien des opérations car leur résultat, quand il est défini, l'est toujours sans ambiguïté.
Propriétés
Soit un ensemble E muni d’une relation ternaire interne
. Remarques :
Les propriétés suivantes s’appliquent évidemment aussi aux lois de composition internes, mais sous une forme simplifiée par l'emploi d'une notation fonctionnelle (z = f ( x, y ) ou z = xy ).
Attention : un couple peut très bien avoir plusieurs images par
.
La liste de propriétés qui suit n’est pas exhaustive.
Existence d’éléments remarquables
estidempotentesi et seulement si tout élément x de E est image pardu couple ( x , x )
ou :
estdévolutivesi et seulement s’il existe un élément de E image parde tout couple de ladiagonalede E
ou :
estunifère à gauchesi et seulement s’il existe un élément de E tel que tout couple dont il est la première composante a pour image par
sa seconde composante
ou :
estunifère à droitesi et seulement s’il existe un élément de E tel que tout couple dont il est la seconde composante a pour image par
sa première composante
ou :
estunifèresi et seulement si elle est unifère à gauche et à droite avec le même élément neutre.
estabsorbante à gauchesi et seulement s’il existe un élément de E tel que tout couple dont il est la première composante l’a pour image par
ou :
estabsorbante à droitesi et seulement s’il existe un élément de E tel que tout couple dont il est la seconde composante l’a pour image par
ou :
estabsorbantesi et seulement si elle est absorbante à gauche et à droite avec le même élément absorbant.
estinvolutive à gauchesi et seulement si elle est dévolutive et unifère à gauche avec l’élément dévolutif pour élément neutre.
estinvolutive à droitesi et seulement si elle est dévolutive et unifère à droite avec l’élément dévolutif pour élément neutre.
estinvolutivesi et seulement si elle est involutive à gauche et à droite avec le même élément involutif.
estnilpotente à gauchesi et seulement si elle est dévolutive et absorbante à gauche avec l’élément dévolutif pour élément absorbant.
estnilpotente à droitesi et seulement si elle est dévolutive et absorbante à droite avec l’élément dévolutif pour élément absorbant.
estnilpotentesi et seulement si elle est nilpotente à gauche et à droite avec le même élément nilpotent.
Régularité et propriétés apparentées
estrégulière à gauchesi et seulement si pour toute paire de couples d’éléments de E de même première composante, les deux couples n’ont pas d’image commune par
ou :
estrégulière à droitesi et seulement si pour toute paire de couples d'éléments de E de même seconde composante, les deux couples n'ont pas d'image commune par
ou :
estrégulièresi et seulement si elle est régulière à gauche et à droite.
estantirégulièresi et seulement si pour toute paire de couples d'éléments de E dont la première composante de l'un est égale à la seconde composante de l'autre, les deux couples n'ont pas d'image commune par
ou :
Associativité et propriétés analogues
estassociativesi et seulement si elle vérifie la propriété suivante :
estassociative des puissancessi et seulement si elle vérifie la propriété suivante :
estpermutativesi et seulement si elle vérifie la propriété suivante :
Autres propriétés
estcommutativesi et seulement si toute image pard'un couple est aussi image du couple réciproque
Soit un ensemble E muni d'une relation ternaire interne.
La relation ternaire opposée à est la relation ternaire interne notée " -
" , et définie par :
Par exemple, la relation opposée à l' exponentiation Exp définie par : [ ( x , y ) Exp z ] ⇔ [ z = xy ] est la relation z = yx .
Un autre exemple est la différence de deux ensembles Diff : [ ( A , B ) Diff C ] ⇔ [ C = A \ B ] .
Sa relation opposée est définie par [ ( A , B ) (-Diff) C ] ⇔ [ C = B \ A ].
Ou encore, parmi les êtres humains, la relation " sont respectivement père et mère de " a pour opposée la relation " sont respectivement mère et père de ".
Propriétés
Chaque relation ternaire interne a une relation opposée et une seule.
Toute relation ternaire est l'opposée de son opposée.
L'opposée d'une relation ternaire est une opération si et seulement si cette relation est une opération.
L'opposée d'une relation ternaire est une loi de composition si et seulement si cette relation est une loi de composition.
Une relation ternaire se confond avec son opposée si et seulement si elle est commutative.
Relations ternaires inverses
Définitions et exemples
Soit un ensemble E muni d'une relation ternaire interne.
La relation ternaire inverse à gauche ( ou RTIG) de la relation
est la relation ternaire interne notée "
" , et définie par :
La relation ternaire inverse à droite ( ou RTID) de la relation
est la relation ternaire interne notée "
" ou "
", et définie par :
Pour clarifier ces notions reprenons l'exemple de l'exponentiation Exp.
Sa RTIG est définie par : z = x 1/y ; autrement dit, c'est la racine y-ième de x;
Sa RTID est définie par : z = log y x ; autrement dit, c'est le logarithme en base y de x.
Si
est commutative, sa RTIG et sa RTID se confondent en une seule relation ternaire inverse (RTI) notée "
".
Ces exemples montrent qu'en général les RTI ne sont pas commutatives; sauf exception, elles n'ont donc pas elles-mêmes de RTI, seulement une RTIG et une RTID distinctes, la RTIG n'étant autre que la relation ternaire initiale, et la RTID l'opposée de la RTI.
Ainsi, la soustraction, non commutative, a pour RTIG l'addition et pour RTID la relation opposée à la soustraction. Cette dernière, par ailleurs, a pour RTID l'addition et pour RTIG la soustraction.
Propriétés
Toute relation ternaire interne est la RTIG de sa RTIG, et la RTID de la RTID de sa RTID.
La RTIG de l'opposée d'une relation ternaire est la RTID de cette dernière.
La RTID de l'opposée d'une relation ternaire est la RTIG de cette dernière.
La RTID de la RTIG d'une relation ternaire interne est la relation opposée à sa RTID.
La RTID de la RTID d'une relation ternaire interne est la relation opposée à sa RTIG.
Dans les propriétés précédentes, des symétries apparaissent. Plus précisément, il est possible d'importer sur l'ensemble
la structure du groupe des permutations à 3 éléments (
joue alors le rôle de l'élément neutre ).
est régulière à gauche si et seulement si sa RTIG est une opération interne.
est régulière à droite si et seulement si sa RTID est une opération interne.
Si
est commutative, alors elle est régulière si et seulement si sa RTI est une opération interne.
Si
est commutative, unifère et inversible, alors sa RTI est une loi de composition interne.
est dévolutive si et seulement si sa RTIG est unifère à gauche , et cette RTIG l'est si et seulement si la RTID l'est aussi.
est unifère à gauche si et seulement si sa RTIG est dévolutive, et cette RTIG l'est si et seulement si la RTID est unifère à droite.
est unifère à droite si et seulement si sa RTIG est unifère à droite, et cette RTIG l'est si et seulement si la RTID est dévolutive.
Si
est commutative, alors elle est unifère si et seulement si sa RTI est dévolutive et unifère à droite, c'est-à-dire involutive à droite.
est permutative si et seulement si sa RTIG l'est aussi, et cette RTIG est permutative si et seulement si la RTID l'est aussi.
Exemples :
(
, + ) est un semigroupe; par conséquent, la soustraction est dans
une opération internepermutative, régulière et involutive à droite d'élément neutre 0;
de même, (
*, x ) est un semigroupe, d'où la division dans
* est une opération internepermutative, régulière et involutive à droite d'élément neutre 1;
(
, + ) est un groupe abélien; par conséquent, la soustraction est dans
une loi internepermutative, régulière et involutive à droite d'élément neutre 0, c'est-à-dire que (
, - ) est un antigroupe;
de même, (
*, x ) est un groupe abélien, d'où la division dans
* est une loi internepermutative, régulière et involutive à droite d'élément neutre 1, c'est-à-dire que (
*, / ) est aussi un antigroupe.