La Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris est l'ancêtre de la RATP, compagnie gérant le métro parisien.
Afin de ne pas dépendre de la Compagnie des chemins de fer de l'État pour la desserte urbaine, la ville de Paris décide en 1883 la construction d'un réseau de métropolitain. En dépit des tensions entre l'État et la Ville pour le contrôle de l'opération, la proximité de l'échéance de l'Exposition universelle de 1900 amène les responsables à acccélérer les démarches. En 1895, Louis Barthou, ministre des travaux publics, reconnaît un intérêt local aux lignes à construire.
Les travaux d'ouvrages d'art (tunnels, viaducs et stations) sont confiés à la Ville. Ceux des accès, des voies et l'exploitation à un concessionnaire. Le conseil municipal choisit en 1897 la Compagnie générale de traction, propriétré du baron Édouard Louis Joseph Empain. La loi du 30 mars 1898 déclare d'utilité publique " la construction d'un chemin de fer métropolitain à traction électrique, destiné au transport des voyageurs et de leurs bagages à main ". La Compagnie générale de traction crée la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) en avril 1899.
La construction commence sous la responsabilité de l'ingénieur Fulgence Bienvenüe. La ligne 1 est ouverte en 1900 après vingt mois de travaux. La ligne suivante, Porte Dauphine-Nation ouvre en avril 1903.
En 1929, la compagnie fusionne en gardant son appellation d'origine, avec la Société du chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris.
En 1938, la CMP reprend la ligne de Sceaux, qui faisait partie jusque là de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).
En 1942, la compagnie fusionne avec la Société des transports en commun de la région parisienne qui était limitée aux transports de surface. Les archives de la compagnie sont détruites à la Libération par la toute jeune RATP qui prend la suite en 1949.