2,4,6 trichlorophénol | |||
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Général | |||
Nom IUPAC | |||
Synonymes | Phenachlor 2,4,6-TCP | ||
No CAS | |||
No EINECS | |||
PubChem | |||
SMILES | |||
InChI | |||
Apparence | cristaux incolores à jaune, d'odeur caractéristique. | ||
Propriétés chimiques | |||
Formule brute | C6H3Cl3O | ||
Masse molaire | 197,446 ± 0,011 g·mol-1 | ||
pKa | 6,21 (25 °C). | ||
Propriétés physiques | |||
T° fusion | 69,5 °C | ||
T° ébullition | 240 °C | ||
Solubilité | 0,8 g·l-1 à 25 °C | ||
Masse volumique | 1,675 g·cm-3 à 25 °C | ||
Point d’éclair | 99 °C | ||
Pression de vapeur saturante | 0,035 mbar à 20 °C 0,07 mbar à 30 °C 0,25 mbar à 50 °C | ||
Précautions | |||
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Phrases R : 22, 36/38, 40, 50/53, | |||
Phrases S : (2), 36/37, 60, 61, | |||
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Attention | |||
Écotoxicologie | |||
DL | 820 mg·kg-1 (rat, oral) | ||
LogP | 3,87 | ||
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Le 2,4,6-trichlorophénol (noté aussi 2,4,6-TCP) est un chlorophénol de formule brute C6H3Cl3O1. C'est un fongicide utilisé pour la conservation du bois ainsi qu'un intermédiaire dans la synthèse de nombreux composés chimiques. Il est suspecté d'être cancérigène.
C'est un fongicide qui conserve le bois et un antiseptique plus puissant que le phénol. Il est également utilisé comme intermédiaire dans la fabrication de produits phytosanitaires tel le pentachlorophénol ou le 2,3,4,6-tétrachlorophénol.
Son utilisation est en diminution, en raison du fait qu'il est de par son procédé de fabrication contaminé par les dioxines, telle la 2,3,7-trichlorodibenzo-p-dioxine, la 1,3,7,9-tétrachlorodibenzo-p-dioxine ou encore la 1,3,6,8-tétrachlorodibenzo-p-dioxine, et d'autres polluants tel que le 2,3,7,8-tétrachlorodibenzofurane ou les polychlorodibenzofuranes.
Selon la fiche 2005 de l'INERIS, le 2,4,6-trichlorophénol est dégradé sous l’effet des rayons ultraviolets (demi-vie = 17 heures) (Freitag et al., 1982). Il est biodégradé en sept jours dans l'eau, en présence de microorganismes issus de stations d’épuration (Tabak et al., 1981) ou dans le sol par les organisme du sol (95%) dégradé en trois jours pour un taux de 100 μg·g-1 de sol humide, de type limono-argileuse (Baker et Mayfield, 1980), mais en milieu anaérobie, il n'est pas biodégradé (OMS IPCS, 1989 ; Baker et Mayfield, 1980).
Il est obtenu par chloration avec du chlore gazeux en présence de phénol.
C'est un polluant des eaux de surface et, dans une moindre mesure, de l'air, et il peut être bioaccumulé par les plantes aquatiques (pas de données pour les espèces terrestres).
Chez l'animal (en laboratoire), le foie et les reins sont les organes qui l'accumulent, mais on le trouve aussi, à des niveaux plus faibles dans le cerveau, les muscles et les tissus adipeux (avec demi-vies de 1,4 à 1,8 heures, selon Pekari et al., 1986, cité par la Fiche INERIS 2005).
Chez le rat, en laboratoire, pour une dose de 1 ppm radiomarqué donnée chaque jour durant 15 jours par sonde gastrique (Bahig et al., 1981). La bioaccumulation se stabilise au troisième jour et 92,5% de la radioactivité quotidiennement administrée se retrouve dans les fèces (libre et sous forme de composés conjugués)... 72 heures après l'arrêt de l'expérience, il n'est plus présent qu'à des taux 4,3% dans l'urine et 1,9% dans les fèces.
Chez le rat, c'est le foie qui semble le plus touché lorsqu'il y a ingestion :
Des effets chroniques ont été observés sur le système hématologique : augmentation de cellules hyperplasiques de la moelle osseuse et parfois monocytoses et leucocytoses (NCI, 1979). On a aussi observé un effet sur l'immunité suite à une exposition à moyen terme : la rate gagne en poids et les macrophages sont plus nombreux (Exon et Koller, 1985)...
2 300 mg·kg-1·j-1 ingérés avec des aliments durant sept semaines produit des infiltrations graisseuses et un gonflement des cellules hépatiques (NCI, 1979), mais à un taux plus faible (500 mg·kg-1·j-1), sur 107 semaines, la même étude ne détecte pas de lésion hépatique. (NOAEL), alors que 650 mg·kg-1·j-1 administrées durant 105 semaines dans l’alimentation de souris produit des lésions cellulaires (NCI, 1979).