Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Ville | La Chapelle-Launay |
Culte | Catholique romain |
Type | Abbaye |
Début de la construction | XIIe siècle |
Classé(e) | Monument historique |
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L'abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne est une abbaye de Bretagne, située à La Chapelle-Launay en Loire-Atlantique.
La première date connue est 1161, Ernaud, abbé de Blanche-Couronne, est l'un des juges qui arbitrent un différend entre les chanoines de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes et les moines de Quimperlé pour la propriété de l'église de Notre-Dame dans la ville de Nantes. Une notice du cartulaire de Quimperlé lui donne le nom d'Hervé.
En 1180, plusieurs abbayes, dont celle de Blanche-Couronne, contribuent à l'achèvement de l'église de la Grainetière. Certains auteurs pensent que l'abbaye aurait été fondée pour seize religieux (venus, semble-t-il, de l'abbaye de la Grainetière, près des Herbiers, au diocèse de Luçon en Vendée) en 1160.
En 1188, Guérin Seigneur de Saint-Étienne-de-Montluc donne les dîmes de la paroisse de la chapelle Launay au chapelain de l'abbaye. À cette occasion, le prieur de Pontchâteau, Hugon qui devait recevoir ce subside émet une protestation mais la justice donne raison au Seigneur et dîmes restèrent aux mains du chapelain.
Elle est honorée en 1234 d'une bulle de Léon IX lui conférant de grands privilèges.
En 1463, un aveu rend hommage au duc de Coislin pour une étendue de 200 journaux et la maison abbatiale, son église et le cloître abritent alors 16 religieux. L'abbaye Blanche-Couronne, qui a compté, parmi ses abbés, des cardinaux de Mâcon et de Lorraine, a été réformée par Claude Cornulier, de 1638 à 1681.
Les colonnes et les chapiteaux datent du XIIe siècle. La salle capitulaire date du XIIe ‑ XVIIIe siècle. La cheminée date de XVIIIe siècle. L'évier, qui date de 1274, semble être la moitié d'une ancienne pierre tombale du XIIIe siècle : celle de Marguerite, fille d'Alain de Dinan. L'ancien cloître date du XIIe siècle : les fresques datent du XIVe siècle. On y voyait jadis une chapelle privée qui datait du XVIe siècle.
L'église de l'abbaye possédait jadis les tombes suivantes :
L'abbaye de Blanche-Couronne est fondée selon l'ordre cistercien au XIIe siècle, le long de l'ancienne voie romaine par la famille de Rochefort comprenant :
L'architecture de l'église à Chevet plat plaide pour une fondation cistercienne, ainsi que l'affiliation de l'abbaye avec celle de la Grainetière en Vendée. En revanche la demande faite en 1236 par l'abbé Jean de Blanche-Couronne pour l'affiliation à l'ordre cistercien prouverait qu'il ne l'était pas avant cette date. À signaler, qu'en 1239, Josselin de la Roche-Bernard fait état des donations de son arrière grand-père à l'abbaye de Blanche-Couronne. En 1234, par une bulle, le pape Grégoire IX prend sous la protection du Saint-Siège, « le monastère de la Bienheureuse Vierge Marie de Blanche-Couronne, selon la règle de Saint-Benoît et l'institution des frères de Cîteaux » (Chanoine Durville - 1923). En 1410, la bulle du pape Jean XXIII, dit formellement que l'abbaye est de l'Ordre de saint Benoît.
En 1652, adhésion à la congrégation des Bénédictins de Saint-Maur qui reprennent l'abbaye en 1719, réparent la chapelle et en 1743 refont une partie des bâtiments. En 1765, elle fut rattachée à celle de Saint Jacques de Pirmil. En 1774, les derniers moines quittent l'abbaye pour se retirer à Pirmil. En 1790, elle devient bien national. Revendue en 1791 pour 120 000 francs à René Vigneron de la Jousselandière (époux de Catherine Girard et homme de loi résidant à Beauvoir et devenu administrateur de la Vendée). Ils vinrent habiter Blanche-Couronne dés 1794, en période encore très troublée. En 1841, elle devient la propriété de la famille Lecadre, négociant français, ayant des habitations aux Antilles puis des enfants dont Madame Auguste Toulmouche.
Les Toulmouche sont une famille d'artistes qui fait du bâtiment un foyer culturel intense. Le peintre Toulmouche recevait fréquemment son cousin le poète José Maria de Hérédia. En 1922, le département l'acquiert pour en faire un hospice d'aliéné durant sept ans. Reprise par deux propriétaires en 1929, l'abbaye connaît l'occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui une association tente de faire revivre ce lieu : Les compagnons de Blanche-Couronne. En 1994, le bâtiment a été classé en totalité au titre des Monuments Historiques. Le bâtiment appartient désormais à la commune et à l'association.