Abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste | |||
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Nom local | Abbaye Saint-Jean de Sorde | ||
Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Landes | ||
Ville | Sorde-l'Abbaye | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Abbaye | ||
Rattaché à | Ordre de saint Benoît | ||
Début de la construction | Xe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Roman | ||
Protection | Patrimoine mondial de l'UNESCO Cl MH | ||
Localisation | |||
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L'abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste, se situe dans la commune de Sorde-l'Abbaye, dans le département français des Landes. Il s'agit d'une ancienne abbaye bénédictine fondée avant 960. L'abbaye est partiellement classée Monument historique le 25 août 1909, puis entièrement le 22 octobre 1942 ; le site est inscrit partiellement le 23 octobre 1997 et classé partiellement le 16 janvier 1998. Elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
Le village de Sorde a conservé son abbaye du Xe siècle, entourée de remparts et son urbanisme issu de l’ancienne bastide. En 1290, le paréage conclu entre l’abbé de Sorde et Eustache de Beaumarchès, sénéchal du Toulousain, a mis la ville et ses appartenances, menacées par le roi d’Angleterre, sous la protection du roi de France. L’abbaye fut alors entourée de remparts. De cette époque, il reste quelques rares maisons. L’abside et les deux absidioles de l’église remontent au XIIe siècle et la tour-clocher au Xe siècle.
Ruines majestueuses, fleuries par les rosiers anciens, la glycine ou des lagerstrœmies, les vestiges des bâtiments conventuels sont de la fin du XVIIe siècle. Ils sont l’œuvre de la congrégation de Saint-Maur, introduite à Sorde en 1665.
La vie des moines est rythmée par les heures de prière, variant selon les saisons climatiques et les liturgies. C’est une vie de labeur, dictée par la règle de saint Benoît. Certains moines ont en charge la gestion de l’important patrimoine de l’abbaye, ainsi que les tâches intellectuelles dans la bibliothèque et le scriptorium. Les autres s’occupent des tâches matérielles comme la cuisine, le nettoyage, l’intendance, l’infirmerie, les soins aux pèlerins, les travaux des jardins et des champs qui réunissent tout le monde lors des grandes récoltes.
Avant que l’abbaye ne soit ruinée, le cloître, centre du monastère avec ici seulement trois galeries, est un lieu de méditation et de prière. La salle capitulaire (du chapitre) réunit les moines à l’aube pour la lecture du « chapitre » de la règle, la distribution des tâches et pour « chapitrer » les fautifs.
Le grenier des dîmes sert à entreposer la dîme, c’est-à-dire l’impôt d’un dixième de la récolte, que chacun doit à l’abbaye. Le cryptoportique, situé sous la terrasse surplombant le gave, s’ouvre d’un côté sur la rivière et de l’autre, sur des caves conservant les denrées périssables. L’embarcadère est également en sous-sol et permet aux bateaux de décharger leurs marchandises directement dans les caves. Il s’accompagne d’un vivier pour élever et conserver des poissons pour les vendredis et les jours de jeûne.