Les bénédictines ont tenu à se rattacher aux traditions du monastère par le réemploi de certains des éléments des installations précédentes, notamment l'ancien château de Limon transformé en maison d'accueil pour personnes âgées à demeure et pour hôtes de passage. Les communs et les dépendances ont été aménagés.
Les activités agricoles se sont réduites, l'imprimerie a été fermée. Mais différents ateliers subsistent ou ont été créés : l'abbaye propose dans son magasin des produits artisanaux provenant des couvents bénédictins, elle est renommée pour son atelier de reliure, en particulier pour la rénovation de reliures anciennes.
L’abbaye possède deux musées. L’un concerne la fondatrice de l'ordre : Louise-Adélaïde de Bourbon-Condé, fille de Louis V Joseph de Bourbon-Condé, membre de la famille de Louis XVI et Marie-Antoinette. Des souvenirs du roi et de la reine y sont rassemblés. L'autre est dédié à Mère Geneviève Gallois qui dessina et réalisa les vitraux de l'église abbatiale.
L'insertion des bénédictines dans la vie locale s'est poursuivie par l'ouverture d'un dispensaire, géré par les oblates infirmières diplômées, par la participation à la vie chrétienne d'alentour, tout en pratiquant l'accueil des retraitants et la vie de prière et d'étude traditionnelle dans l'ordre de Saint-Benoît.
Fin 2008, la communauté comptait 43 moniales.