Abbaye de Saint-Fuscien | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Picardie | |
Département | Somme | |
Ville | Saint-Fuscien | |
Culte | Église catholique romaine | |
Type | Abbaye | |
Rattaché à | Ordre bénédictin | |
Début de la construction | VIe siècle | |
Fin des travaux | XVIIIe siècle | |
Localisation | ||
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Le monastère de Saint-Fuscien-aux-Bois est une ancienne abbaye bénédictine fondée à la fin du 6e siècle dans le village de Saint-Fuscien, dans la Somme. Les noms latins de ce monastère ont été: Sancti-Fusciani-de-Sylva (rouleau des morts de Saint Bruno - XIIe siècle) et Sancti-Fusciani-in-Nemore (rouleau de Corbie - XIVe siècle) ce qui a conduit à plusieurs traductions en français: Saint-Fuscien-aux-Bois, Saint-Fuscien-au-Bois et Saint-Fuscien-du-Bois.
Lors des invasions normandes, le monastère a été détruit en 859 (reconstruit en 880, puis détruit à nouveau en 925) et il est resté en ruine pendant environ 2 siècles.
Enguerrand de Boves, comte d'Amiens, 1042-1116, dote l'abbaye qui est restaurée et occupée par des bénédictins. En 1105, la charte de fondation de Saint-Geoffroy indique que le premier abbé bénédictin était Odolric. L'abbaye est mise en commende en 1533 (i.e. le roi nomme un abbé « commendataire » extérieur au monastère alors qu'avant les moines choisissaient leur abbé « régulier »). Jean Le Veneur fut le premier abbé commandataire.
En 1648, la réforme de Saint Maur (voir: Congrégation de Saint-Maur ) est introduite dans l'abbaye. La maison mère des Mauristes était à Paris et cette congrégation voulait revenir à un régime monastique strict fidèle à la vie bénédictine. A cette époque, le logis abbatial (dit à présent « château de Saint-Fuscien ») est reconstruit. L'église de l'abbaye sert pour le culte du village et les moines font l'école et instruisent les enfants gratuitement et charitablement.
La congrégation bénédictine de Saint Maur est supprimée lors de la révolution en 1790. Malgré une pétition signée par les habitants en avril 1791 pour garder leur église., l'abbaye est vendue à des particuliers qui démolissent une partie des bâtiments conventuels pour récupérer des matériaux de construction. Le village se retrouve sans église et en 1820, une chapelle sera aménagée dans une ancienne grange.
Ce psautier du XIII° siècle est conservé à Amiens. Saint Benoît introduisit la coutume monacale de la récitation des 150 psaumes au cours de la semaine. Cette récitation est le fondement de l’office mais on ne peut pas considérer les psautiers médiévaux comme des livres liturgiques à part entière.
Le Psautier de 165 feuillets (24 cm sur 17 cm) est en parchemin . Les offices à 12 leçons, le calendrier et les fêtes en l’honneur des 3 saints martyrs (Fuscien, Victoric et Gentien) permettent de conclure que ce manuscrit appartenait à l’abbaye de Saint-Fuscien-aux-Bois.
C’est un Psautier-Hymnaire qui comporte :
L’hymnaire et parfois l’antiphonaire peuvent dès l’origine être associés dans le même manuscrit à un psautier : on parle alors de psautier- hymnaire et de psautier- antiphonaire. L’hymne est un chant métrique ou rythmique qui est dit à chaque heure de l’office (par exemple le Veni Creator).
On trouve dans ce psautier le respons “Libera, domine, animas eorum” (position 9) qui est seulement connu dans les 3 abbayes bénédictines de Saint-Fuscien-aux-Bois, Vendôme et Nantes. Ce respons est un bon exemple de l’attitude envers la mort.