Académie impériale des beaux-arts | |
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Informations | |
Fondation | 1757 |
Type | Académie |
Localisation | |
Ville | Saint-Pétersbourg |
Pays | Russie |
Site internet | [{{{web}}} {{{web}}}] |
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L'Académie impériale des beaux-arts (en russe : Российская академия художеств), appélée aussi de façon informelle l'Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg fut fondée le 4 novembre 1757, sous l'appellation Académie des "trois arts nobles" à l'initiative du comte Ivan Chouvalov, par un oukase impérial et sous l'impulsion du savant et poète Mikhaïl Lomonossov.
À l'origine, elle était censée permettre au pays de réaliser ses propres oeuvres artistiques et de luxe, qui étaient jusqu'alors importées à grands frais de l'étranger, et former une nouvelle catégorie d'hommes cultivés capable d'évoluer dans les différents cercles de la société russe.
L'Académie russe des beaux-arts est l'une des institutions les plus prestigieuses consacrées à l'enseignement artistique. Très active dans le dialogue des cultures, à l'échelon international, et l'échange d'idées entre artistes de toutes les nations européennes, ses principales fonctions ont toujours été d'assurer une formation et un enseignement artistiques professionnels de grande qualité. L’échange et la coopération de peintres russes et étrangers ont toujours été l’une des vocations de l’Académie, notamment au XVIIIe siècle et XIXe siècle.
Aujourd’hui l’Académie forte de plus de mille étudiants se compose de 5 facultés :peinture, sculpture, architecture, graphique et histoire de l’art. Ses bons résultats traduisent l'organisation rigoureuse et méthodique du cursus de formation qui lui confère une renommée internationale.
Aujourd'hui, le bâtiment accueillant l'Académie est situé dans la ville de Saint-Pétersbourg, sur les bords du fleuve Neva, face actuellement au palais d'Hiver À l'origine, l'Académie était installée dans le palais du comte Chouvalov, rue Sadovaïa jusqu'en 1764, au moment où Catherine II la rebaptisa Académie impériale des beaux-arts. Grâce à une politique de location et d'achat systématique, l'Académie fit l'acquisition en quelques années d'un vaste terrain dans l'île Vassilievski à proximité du Corps des cadets et de l'Académie impériale de Russie, dans le quartier savant et administratif de Saint-Pétersbourg. Elle réussit à constituer un quartier entier qui prit son nom. Catherine la Grande confia au premier recteur et architecte, Alexandre Kokorinov, la direction des travaux.
En 1763, Jean-Baptiste Michel Vallin de La Mothe, en qualité de premier architecte de l'Académie fut chargé de la conception d'un bâtiment qui devait se marier parfaitement avec l'esprit de l'institution. Son cousin et maître, Jacques-François Blondel, avait déjà réalisé en 1757 un premier projet pour Moscou. Vallin de La Mothe développa un projet néoclassique qui s'inspirait des éléments de l'élévation ainsi que du décor intérieur du projet de son cousin. Néanmoins, il se dinstingua fortement de ce dernier en dessinant un plan rectangulaire de 140 sur 125 mètres. Il y inclut une grande cour circulaire de 50 mètres de diamètre, aujourd'hui, lieu de prédilection pour les concerts, expositions ou autres événements culturels. Elle est bordée de cours secondaires. Le plan et le choix de la couverture, dont les toits sont plats et le dôme surbaissé, témoignent des influences architecturales italiennes de l'artiste, le distinguant ici fortement des travaux de Blondel.
Constantin Thon fut responsable de la décoration somptueuse des intérieurs. Il conçut aussi un quai devant l'édifice agrémenté de sphinx et de griffons vieux de trois mille ans et apportés probablement d'Egypte.
Il fallut environ vingt-neuf années, de 1765-1794, pour construire ce monument de style néoclassique dont le chantier était coordonné par une structure administrative intitulée l'“ Expédition de construction ”. Le chantier débuta en 1765 mais en 1768 et en 1776 des problèmes financiers entraînèrent une interruption des travaux. Il fut achevé en 1789, mais ce n'est qu'en 1794 que le bâtiment fut investi. Même si l'Académie impériale était étroitement rattachée à l'université de Moscou, elle obtint sont autonomie précocément grâce au financement concédé directement par le Cabinet impérial (de 6 000 roubles en 1758 à 40 000 roubles par an après 1764).