Acanthopagrus butcheri acquiert la maturité sexuelle à un âge qui dépend des zones. C'est 2 ou 3 ans en Australie-Occidentale et Australie-Méridionale, alors que c'est 5 ans dans l'Etat de Victoria. L'age de maturité sexuelle dépend aussi du sexe, les femelles devenant en général matures un an plus tard que les mâles. La période de ponte dépend elle aussi des zones ; les populations d'Australie-Occidentale pouvant pondre de juillet à novembre, celles d'Australie-Méridionale de novembre à janvier et celle de Victoria de octobre à novembre. Lors de la saison de reproduction, cette espèce est connue pour remonter les fleuves et rivières afin de pondre, causant un afflux de juvéniles quelques mois plus tard. Les reproducteurs migrent dans le cours supérieur des fleuves et des ruisseaux où ils disséminent leurs œufs, chaque individu femelle en produisant de 300 000 à 3 millions par saison. Les œufs sont petits et pélagiques et éclosent deux jours après la fécondation. Les juvéniles passent les quatre années suivantes de leur vie dans les fleuves, les estuaires et un partie du littoral, souvent observés en bancs au dessus des herbiers des bordures peu profondes des estuaires. C'est lorsqu'ils atteignent 5 ans que les individus vivant en milieu marin gagnent les hauts-fonds de haute mer, ne retournant dans les fleuves qu'aux périodes de reproduction, étant donné qu'ils ne peuvent pas achever leur cycle biologique en mer. Acanthopagrus butcheri est susceptible de vivre jusqu'à l'âge de 29 ans.
Certaines caractéristiques peu communes ont été observées chez Acanthopagrus butcheri, notamment l'existence d'individus hermaphrodites qui ont à la fois des ovaires et des testicules fonctionnels, avec la capacité parfois observée de changer pour l'un des deux sexes. Acanthopagrus butcheri est aussi connue pour l'hybridation avec sa cousine Acanthopagrus australis engendrant une progéniture viable, capable de frayer avec les espèces parentes. C'est le cas uniquement dans un lac côtier où les deux espèces sont confinées ensemble sur des périodes étendues, ce qui facilite les croisements et la création d'une progéniture ayant des caractéristiques morphologiques intermédiaires entre les deux espèces. Les conditions requises pour causer l'hybridation sont cependant trop rares pour considérer les deux espèces comme des sous-espèces ou même une unique espèce.
Acanthopagrus butcheri est une cible majeure tant pour les pêcheries commerciales que pour la pêche récréative, compte tenu de sa chair de bonne qualité. Plus de 300 tonnes de ce poisson sont prélevées chaque année par les pêcheurs professionnels. Les pêcheurs amateurs apprécient également ce poisson pour ses qualités combatives, notamment depuis le développement de leurres adaptés à cette espèce. Les techniques d'aquaculture sont en cours de développement, avec toutefois un taux de croissance relativement faible.
En dehors des Hommes, les oiseaux de mer consituent les prédateurs majeurs d'Acanthopagrus butcheri, avec principalement le pélican, le cormoran noir et le grand cormoran.
Acanthopagrus butcheri est également la proie de plus gros poissons tels que les requins, les raies et nombre de grands poissons téléostéens comme le Maigre africain (Argyrosomus japonicus) et des platycéphalidés. Certains ectoparasites sont connus pour cette espèce comme des copépodes, des monogènes, des branchioures, de isopodes et des sangsues.
D'autres membres de la famille des Sparidés sont présents dans les eaux australiennes et peuvent être confondues avec A. butcheri. Acanthopagrus australis est l'espèce la plus proche. Ces deux espèces se côtoient dans le Nord de l'Etat de Vicoria, avec quelques occurrences d'hybridation suggérant une divergence génétique récente, ce qui ne permet pas de recenser beaucoup de différences génétiques entre les deux espèces. A l'Ouest de l'Australie, Acanthopagrus latus cotoie Acanthopagrus butcheri, mais s'en distingue par le jaune ostentatoire de ses nageoires ventrales, anale et caudale. Rhabdosargus sarba a également une forme semblable mais possède des rayures horizontales dorées qui permettent son identification.