Autrefois appelé Diomedea chrysostoma, son nom de genre a été modifié en Thalassarche par l'AOU en 1997.
Dans les eaux australiennes, plus de 400 individus (dont plus de 80 % de juvéniles) ont été tués chaque année par les palangriers japonais. Dans l'Océan Indien, la pêche à la Légine australe a tué entre 10 000 et 20 000 albatros, principalement de cette espèce, en 1997 et 1998. A l'île Campbell, le déclin semble avoir pour cause la raréfaction des proies due peut-être au réchauffement des eaux de surface et sûrement à la surpêche.
Sur l'île Bird, en Géorgie du Sud, on a constaté un déclin de 19 à 29% depuis 1975-1976. A l'île Marion, la population a diminué de 1,75% par an jusqu'en 1992, après quoi cette population s'est stabilisée. À l'île Campbell, la population est en déclin depuis les années 1940, et trois des colonies de cette île ont décliné de 79 à 87%.
Cette espèce est protégée par le CMS en Appendice II et par l'ACAP en Annexe 1. Les populations sont surveillées en Géorgie du Sud et sur les îles Diego Ramirez, Marion, Macquarie et Campbell. Les îles Macquarie et Campbell sont des sites classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO, et les îles du Prince Edward sont classées Réserve Naturelle.
L'IUCN a classé l'Albatros à tête grise dans la catégorie « vulnérable » à cause du déclin de population. Cet organisme estime que le déclin global a atteint 48% en trois générations (90 ans), déclin sans doute en grande partie dû à la pêche au palangre. Cet organisme ajoute que si on découvre que le déclin constaté au niveau de certains sites à aussi lieu dans d'autres zones, l'espèce pourrait passer dans la catégorie « menacée » (endangered).
Plusieurs États ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau : le Territoire Antarctique australien en 1988, les Terres australes et antarctiques françaises en 1995 et 1998, la Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud en 1985 (sous l'appellation « Dépendances des îles Falkland ») , 1994, 1998, 1999 et 2003.