Un alunissage se définit comme l'arrivée sans dommage d'un engin spatial habité ou inhabité sur la surface d'un satellite naturel d'une planète. Ce concept fut l'un des buts de l'humanité dès que l'on fut en mesure d'apprécier que la Lune était le corps céleste le plus proche de la Terre. L'un des exemples les plus flagrants étant le fameux roman de Jules Verne, De la Terre à la Lune, écrit en 1865, ou plus récemment les albums de Hergé, Objectif Lune (1953) et On a marché sur la Lune (1954).
Depuis le premier alunissage réussit par l'Union soviétique, en 1966, grâce à la sonde Luna 9, le terme fut employé pour les dix-huit engins spatiaux qui se posèrent sur la Lune jusqu'en 1976. Neuf de ces missions ramenèrent sur Terre des échantillons de roche et de sol lunaire.
Le premier alunissage d'un homme sur la surface de notre satellite naturel est celui de la mission américaine, Apollo 11, commandée par Neil Armstrong accompagné de Buzz Aldrin. Armstrong posa le module lunaire Eagle sur la surface de la lune à 2 h 56 UTC (3 h 56, heure française), le 21 juillet 1969. Ce furent au total douze hommes qui alunirent lors des différentes missions du programme Apollo.
Les termes « alunir » et « alunissage » ne sont pas tolérés par l’Académie française et par l’Académie des sciences, il est préférable d’employer les termes « atterrir » et « atterrissage ». De même, le répertoire terminologique publié au journal officiel français le 22 septembre 2000 précise la définition d’« atterrissage » ; « Action de poser un engin aérospatial sur le sol d’un astre. ». Le dictionnaire de spatiologie rédigé par le CNES et le CILF indique que le terme est à proscrire.
Le mot « alunissage » est un néologisme reconnu signifiant « se poser sur la surface de la Lune ». Ce terme est construit par analogie avec une fausse étymologie du terme « atterrir », qui signifierait « se poser sur la Terre » (la planète Terre), alors qu’il signifie en réalité « se poser sur la terre » (la terre ferme, le sol). L’utilisation de ce néologisme peut paraître aujourd’hui superflue parce qu’il faudrait dès lors créer un nouveau terme chaque fois qu’il s’agira de se poser sur un autre corps céleste, par exemple « amarsir » pour « se poser sur la planète Mars », « avénusir » pour « se poser sur la planète Vénus », etc. Le journal Le Figaro avait accueilli cette polémique dans ses colonnes en son temps.