Un aménagement cyclable est un type d'aménagement d'itinéraire où le cycliste va trouver sa place. Ces équipements se trouvent en milieu urbain (principalement pour sécuriser la pratique du cyclisme urbain), sous forme de « piste cyclable », de « bande cyclable », de « voies bus ouvertes au vélo » donc conjointement utilisées par les bus et les cyclistes, de «contresens cyclable» (à savoir, une rue à sens unique qui est cyclable dans les deux sens), et aussi dans un contexte rural (pour sécuriser des pratiques comme le cyclisme sur route ou le cyclotourisme) comme les véloroutes et voies vertes (AF3V).
D'autres types d'aménagements peuvent également être utilisés pour faciliter la pratique du cyclisme urbain, en sécurisant la rue d'une manière plus générale, notamment par la réduction des différentiels de vitesse entre les usagers : coussin berlinois, zone 30, les chicanes avec court-circuit ou by-pass à vélos : bacs à fleurs, plate-bandes, oreille ou toute autre chicane. Celle-ci doit être suffisamment écartée du bord de trottoir pour laisser un passage entre la bordure du trottoir et la chicane (idéalement 1,50 m), pour permettre à un cycliste de conserver une trajectoire droite sans être obligé de zigzaguer pour contourner la chicane.
On compte parfois comme aménagement cyclable les espaces de stationnement dédiés au vélo.
Enfin, à ce jour toutes les études réalisées sur la pertinence des aménagements cyclables en ville montrent une élévation de la dangerosité de circuler pour les cyclistes (rapports d'étude en Angleterre et au Danemark notamment).
Une piste cyclable est une section de chaussée spécifique dévolue exclusivement aux cyclistes. Elle est matériellement isolée des voies de circulation des véhicules motorisés, et distincte des trottoirs en ville. À signaler toutefois que dans certaines villes (Paris en particulier), certaines pistes cyclables, matérialisées par deux bandes blanches, sont tracées sur un trottoir, mais ce type d'équipement est source d'incidents et d'accidents dus aux conflits d'usage entre cyclistes et piétons.
Une piste cyclable peut être bidirectionnelle ou à sens unique. Elle a le statut d'une voie de circulation à part entière et est indépendante des voies qu'elle longe ou croise.
La piste cyclable a pour principal avantage de préserver le cycliste de la cohabitation avec des véhicules bien plus rapides que lui. Autre avantage : le stationnement sauvage des véhicules motorisés y est généralement rendu physiquement impossible, bien que dans certains cas un véhicule puisse à lui seul bloquer toute une piste en stationnant à une de ses extrémités. L'inconvénient majeur de la piste cyclable est que l'isolement ainsi produit rend les cyclistes plus vulnérables aux intersections et en fin d'aménagement : les autres véhicules ne s'attendent pas toujours à les y retrouver. Un autre inconvénient provient aussi de son isolement de la chaussée : les détritus de toutes sortes, tels que bouteille et éclats de verre fatals aux pneumatiques, gravillons qui peuvent avoir les mêmes conséquences, branchages, feuilles qui rendent la piste glissante, et autres peuvent provoquer des chutes, s'y retrouvent poussés par la circulation ou abandonnés. Étant en bordure de route et souvent près des arbres, il arrive que du fait d'un remblai moins épais, les racines des arbres déforment la piste. Si une politique active d'entretien n'est pas suivie, la piste est abandonnée par les cyclistes.
Les pistes cyclables sont particulièrement bien adaptées aux longues liaisons avec peu d'intersections. Dans un contexte de liaison inter-urbaine, on parle aussi de « véloroutes » (souvent créées pour le cyclotourisme).
La piste cyclable n'est plus en France (depuis le décret 98-828 du 14 septembre 1998) un équipement que les cyclistes ont l'obligation d'emprunter, sauf cas particuliers signalés par un panneau « équipement cyclable obligatoire ». Cependant, en France, lorsque la chaussée est bordée de chaque côté par une piste cyclable, les utilisateurs de cette piste doivent emprunter celle ouverte à droite de la route, dans le sens de la circulation. Par ailleurs, en 1996, en France, on considérait le contresens sur une piste cyclable comme une faute inexcusable (Audience publique du 20 mars 1996), vu qu'un détour aurait été possible.