André Derocque | |
Nom de naissance | André Charles Adolphe Armand Derocque |
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Naissance | 6 août 1898 La Bouille |
Décès | 13 juin 1940 (à 41 ans) Corribert |
Nationalité | Française |
Profession(s) | Chirurgien |
Formation | Faculté de médecine de Paris |
Distinctions | Légion d'honneur Croix de guerre 1914-1918 Médaille militaire |
André Derocque (La Bouille, 6 août 1898 - Corribert, 13 juin 1940) est un chirurgien et militaire français qui a participé aux deux guerres mondiales.
Les Derocque sont une vieille famille normande où la carrière médicale est traditionnelle. André Derocque est le fils du docteur Pierre Derocque (1872 - 1934), ami de Charles Nicolle.
Derocque a d'abord étudié au lycée Corneille de Rouen, où il obtient son diplôme à 18 ans.
Après la guerre, il s'inscrit à la Faculté de médecine de Paris, où il devient externe en 1921, interne en 1923 et passe sa thèse en 1926.
Derocque a été le souffre-douleur du directeur de l'hôpital qui, attaché au respect pointilleux du règlement, n'aimait pas du tout les internes.
Au cours de ses études, il s'est rendu célèbre par une plaisanterie qu'il a commis en 1925. Au Bal de l'Internat, les différents internats parisiens doivent se déguiser selon un thème précis puis les internes déguisés doivent se rendre là où aura lieu le bal. Le Bal de l'Internat de 1925 avait pour thème la mythologie ; André Derocque s'est déguisé en Hercule… il était totalement nu, vêtu de sa seule barbe et brandissant une massue.
En 1914, suivant son caractère, Derocque estime qu'il est de son devoir de s'engager et va servir dans l'artillerie.
En 1917, il est aspirant puis sous-lieutenant.
Au cours de la guerre, il est blessé deux fois. Lorsqu'elle prend fin, il a reçu comme décorations la Croix de Guerre, la Médaille militaire et a été nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Inquiété par la situation internationale, lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne, Derocque s'engage à nouveau et est affecté au 55e Régiment d'artillerie divisionnaire où il commande la 8e batterie. Il a 41 ans et cinq enfants.
Au cours de l'hiver en Lorraine 1939-1940, il se blesse (luxation au genou) en aidant ses hommes à démonter un vieux bâtiment. Après s'être remis sans séquelles de sa blessure, il rejoint ses troupes.
Au cours de la bataille de France, le 55e d'Artillerie doit reculer face à l'avancée allemande, pour éviter l'encerclement.
Le 13 juin 1940, Derocque est à Corribert, à la tête de ses troupes, lorsqu'ils sont survolés par un Stuka, qui lâche une bombe. Derocque ordonne à ses hommes de se coucher mais lui-même reste debout. Il est tué par l'explosion.
Après la fin de ses études, Derocque s'est installé à Rouen et a assez vite remplacé son père, qui était chirurgien-hospitalier. Il partage son temps entre l'Hôtel-Dieu de Rouen, l'enseignement et une clientèle privée. Il est membre de l'Association professionnelle des médecins de Rouen. En outre, il pratique le rugby, l'alpinisme et s'intéresse à l'astronomie et à la botanique.
Les citations viennent du texte de G. Galerant donné en source plus bas.