Archipel des Berlengas - Définition

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Écologie

Faune et flore

Vertébrés terrestres

Les vertébrés terrestres de la réserve sont peu diversifiés : on ne compte que deux espèces de mammifères, le rat noir et le lapin de garenne, et deux espèces de lézards, le lézard ocellé et Podarcis carbonelli. Ce dernier, toutefois, présente un intérêt patrimonial évident, non seulement parce qu’il s’agit d’une espèce endémique au Portugal et à l’Espagne, mais aussi parce qu’elle est représentée sur l’archipel par une sous-espèce elle-même endémique des Berlengas, Podarcis carbonelli berlengensis.

Oiseaux de mer

Les oiseaux de mer représentent l’un des éléments essentiels du patrimoine naturel de l’archipel. Cet intérêt ne réside pas tant dans le niveau des effectifs reproducteurs que dans les particularités de leur répartition géographique : deux espèces septentrionales et deux espèces méridionales trouvent ici leur limite de répartition. Le guillemot de Troïl (emblème de la réserve) et la mouette tridactyle ne nichent nulle part au monde plus au sud, alors que le puffin cendré et l’océanite de Castro atteignent là leur limite septentrionale. Au total, sept espèces d’oiseaux marins se reproduisent dans ces îles : outre les quatre espèces précédentes, sont présents le cormoran huppé, le goéland brun et le goéland leucophée.

Si l’on exclut les îles Canaries et les Açores, qui font partie des régions ultrapériphériques de l’Union européenne, l’archipel des Berlengas est le seul point de reproduction de la sous-espèce atlantique du puffin cendré (Calonectris diomedea borealis) en Europe. Entre 700 et 800 couples nichent sur Berlenga Grande et les Farilhões. L’espèce y serait en augmentation, contrairement à la tendance générale dans l’ensemble de son aire de répartition.

Habitant des régions océaniques subtropicales, le pétrel de Castro atteint lui aussi la limite septentrionale de son aire de répartition aux Berlengas. Il ne niche en fait qu’aux Farilhões, seule localité de reproduction en Europe proprement dite. Sa population, évaluée à 125 couples en 2003, est considérée comme stable.

La population de goéland leucophée a été divisée par deux, passant de 45 000 environ à 21 000. L’objectif de la réserve est de diminuer encore cette population, pour atteindre le seuil des 10 000 individus et éviter que la surpopulation de goélands leucophée dans l’archipel n’entraîne la disparition d’une flore unique.

Flore et végétation

Espèces uniques
sur l'archipel
Armeria berlengensis
Pulicaria microcephala

Sur les 135 espèces de végétaux terrestres recensées dans l’archipel, douze ont une importance patrimoniale véritable, soit pour leur caractère endémique, soit pour leur rareté. Trois espèces et sous-espèces ne se trouvent que sur les Berlengas : une armérie, Armeria berlengensis, une pulicaire, Pulicaria microcephala et une herniaire autrefois considérée comme espèce à part entière (Herniara berlengiana), aujourd’hui rattachée à une endémique portugaise sous le nom d’Herniaria lusitanica berlengiana. Parmi les autres, l’angélique Angelica pachycarpa, endémique ibérique, est considérée comme espèce en danger critique d’extinction par l’UICN.

Les autres sont toutes rares ou vulnérables : le souci Calendula suffruticosa algarbiensis, la vipérine Echium rosulatum, la linaire Linaria amethystea multipunctata, la trompette de méduse Narcissus bulbocodium obesus, le plantain corne de cerf Plantago coronopus occidentalis, la scrophulaire Scrophularia sublyrata, Silene latifolia mariziana et le silène Silene scabriflora.

L’absence d’arbres, à l’exception de quelques figuiers et oliviers de taille réduite, s’explique par les contraintes édaphiques et climatiques, en particulier la puissance des vents chargés de sel et de particules.

Protection de l’environnement

Vue générale sur Berlenga Grande et l'île de Cerro da Velha.

En 1982, l’État portugais a classé une partie de l’archipel comme réserve naturelle (Reserva Natural das Berlengas) et le Conseil de l'Europe l'a classée, en 1988, comme Réserve de la biosphère. En 2007, la municipalité de Peniche a présenté l’archipel des Berlengas à l’UNESCO, pour que la réserve nationale soit reconnue « réserve de biosphère » par l’UNESCO, statut auquel elle est officiellement candidate depuis le 24 septembre 2009.

Depuis 2007, l’archipel est autosuffisant concernant l’énergie. Un projet consistant à installer des infrastructures de production d'eau potable et d'électricité à partir d’énergies renouvelables a été mis en place. De grandes entreprises, comme la Galp Energia, l’EDP et la NASA ont participé au projet, qui a coûté environ deux millions d’euros.

Le 15 novembre 2008, plus de 80 plongeurs ont enlevé du fond de la mer près de 930 kilogrammes de déchets pour la première campagne de nettoyage subaquatique réalisée dans l’archipel. Selon Lusa, environ 425 kilogrammes de métal, 260 kilogrammes de résidus indifférenciés, près de 210 kilogrammes de verre et de plastique ont été extraits à cette occasion.

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