L'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie est une association visant à promouvoir et contribuer à une politique globale de prévention des risques et des conséquences de l'alcoolisation et des pratiques addictives. Les orgines de l'association remontent à 1872 ce qui en fait une des plus influentes en France dans son domaine.
L'ANPAA entend jouer un rôle promoteur et novateur en alcoologie. Pour cela, elle développe une stratégie globale de prévention des risques liés à la consommation d'alcool. Elle s'attache aussi à la prévention des autres toxicomanies qui se justifie devant l'usage croissant d'autres substances psychoactives en conjonction avec les boissons alcoolisées.
Elle mène des actions visant notamment à:
Selon les dernières sources disponibles, l'association occupe 1.266 salariés correspondant à 856 équivalents temps plein (répartis sur toute la France et les DOM-TOM).
Nature | Montant en k€ |
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Dotation globale | 32.000 |
Subventions | 19.000 |
Autres | 7.000 |
Produit d'exploitation total | 58.000 |
Source | Proportion |
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Etablissements de soins | 62 % |
18% | |
Etat | 10% |
Conseils généraux | 5% |
Autres | 5% |
L'ANPAA a une longue histoire au cours de laquelle elle a connu différentes dénominations. A chaque dénomination, reprise dans les sous-titres ci-dessous, correspond une époque significative de son développement.
Le 2 mars 1872, l'association est constituée sous l'impulsion de nombreux membres de l'Académie de médecine. En 1873, la loi sur la répression de l'ivresse publique est publiée. L'association accompagne cette mesure sur le plan social.
La société est reconnue d'utilité publique. En 1903 elle organise le premier congrès national contre l'alcoolisme à la Faculté de médecine de Paris. Elle devient l'organe fédérateur entre sociétés françaises ayant des buts similaires. Elle publie un journal : La Tempérance.
La ligue compte près de 50.000 membres, parmi lesquels des jeunes et des instituteurs encouragés par les directives du Ministère de l'instruction publique. A cette époque, la ligue est quasiment seule à organiser l'action de prévention et de lutte contre l'alcoolisme en France. Elle contribuera à recueillir les 500.000 signatures qui aboutiront à l'interdiction de l'absinthe en 1915. Elle publie deux revues, La Jeunesse et l'Etoile Bleue. Dans les années 1940, la Ligue crée à Paris, la première consultation d'alcoologie.
Le comité se développe progressivement sur tout le territoire national et dans les départements d'outre-mer, sous la forme de comités départementaux et de conseils régionaux. Il publie deux revues : Alcool ou Santé et la Revue de l'Alcoolisme. Ses moyens financiers augmentent, notamment grâce à la Sécurité sociale, et lui permettent d'embaucher des collaborateurs salariés. L'association participe activement à l'élaboration d'une législation préventive à l'égard des risques liés à alcool. A la fin des années 60, il fonde les premiers centres de post-cure qui ont pour but la réinsertion familiale, sociale et professionnelle du malade alcoolique. Par convention avec l'Etat, il met en place, dès les années 70, des Centres d'hygiène alimentaire et d'alcoologie. A son initiative se déroulent plusieurs congrès sur des thèmes novateurs, contribuant ainsi à une prise de conscience collective des dégâts provoqués par l'alcool.
L'association affirme son rôle de prévention couvrant l'ensemble des conduites à risques. Elle actualise ses objectifs en adoptant de nouveaux statuts. Elle établit un partenariat avec le Ministère de la Santé, les organismes sociaux et les collectivités territoriales. Elle gère de plus de 50% des Centres de cure ambulatoire en alcoologie CCAA). En 1990, l'association européenne Eurocare est fondée à l'issue du congrès de Strasbourg organisé par l'ANPAA.
L'association affine sa démarche préventive autour du triptyque : prévention, soins, intervention sociale. Elle intente des actions en justice en vue de faire respecter la législation sur la publicité. Elle fonde Eurocare et collabore avec les principaux organismes internationaux (OMS, Europe contre le cancer). Elle développe son service de documentation en le dotant d'une base de données informatisée. Elle assure la diffusion de sa revue Addictions et produit de nombreux documents écrits et audiovisuels.