Aviation légère de l'armée de terre | |
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L'étendard de l'ALAT. | |
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Période | 22 novembre 1954 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre française |
Taille | ~ 5 900 personnes |
Marche | Chant de l'ALAT |
Inscriptions sur l’emblème | AFN 1952-1962 cousues en lettres d'or dans les plis du drapeau. |
Équipement | Hélicoptères |
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En France, l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT) est historiquement issue de l'artillerie dont elle était à l'origine L'ALOA (Aviation Légère d'Observation d'Artillerie). L'ALAT n'est devenue une arme à part entière (et donc distincte de l'artillerie) de l'armée de terre que très récemment. Sa principale composante est à base d'hélicoptères, dont les différents rôles sont l'éclairage des forces au sol (chars et infanterie), le repérage de cibles pour l'artillerie, l'engagement des forces d'éclairage adverses, ainsi que la dépose et la récupération de soldats en zone ennemie.
Elle regroupe environ 70 % des hélicoptères de l'armée française et fait partie intégrante de l'armée de terre de ce pays, et sert principalement à l'appui des troupes au sol, que ce soit au combat (par exemple antichar), ou en ravitaillement.
Son équivalent dans l'US Army est l'United States Army Aviation Branch (qui elle est issue historiquement de la cavalerie américaine).
Depuis sa création en tant que telle le 22 novembre 1954, elle a participé à quasiment tous les engagements militaires et humanitaires français dans le monde : guerre d'Indochine, guerre d'Algérie, guerre du Golfe, conflit Libo-tchadien, indépendance du Territoire français des Afars et des Issas, guerre en Somalie, guerre de Bosnie-Herzégovine, guerre du Kosovo, occupation indonésienne du Timor oriental, maintien de la paix en République de Côte d'Ivoire, aide humanitaire en Indonésie, guerre d'Afghanistan.
Cependant, la notion de groupe aérien de soutien d'artillerie est beaucoup plus ancienne : l'aviation militaire, qui est apparue au tout début de la Première Guerre mondiale, dépendait alors entièrement de l'armée de terre, et son rôle était uniquement l'observation, et ultérieurement le guidage d'artillerie. Le premier haut fait de cette arme nouvelle, dont l'apport a peut-être été décisif, a eu lieu le 3 septembre 1914 : des avions d'observation de l'escadrille REP 15, rattachés à le 6e armée (Maunoury), rendent compte que « les colonnes de von Kluck filent vers le sud-est […]. Il ne peut plus être question d'une attaque sérieuse vers Paris. » L'espoir venait de renaître dans le camp français, renforcé par les rapports concordant des avions du corps expéditionnaire britannique. Dans les heures qui suivent, les aviateurs repèrent minutieusement les différents corps d'armée allemands. Un trou s'est formé entre la Ire armée (von Kluck) et la IIe armée (von Bülow). Les rapports parviennent à Joffre, qui décide de profiter sans plus attendre de cette possibilité. Le 6 septembre 1914, la bataille de la Marne est lancée, et interrompt définitivement l'avancée allemande.
Après les expérimentations américaines du couple hélicoptère de combat/missile antichar durant les dernières phases de la guerre du Viet Nam et durant des manœuvres de l'OTAN. L'ALAT s'emploie à créer des unités spécialisé dans ce domaine pour lutter contre la menace blindé du pacte de Varsovie.