Parmi les espèces sauvages de bananiers on distinguait, suivant leur nombre de chromosomes, cinq groupes :
Des études récentes (2002) montrent que l'on doit rapprocher ces différents groupes et n'en considérer plus que trois en fonction du nombre de chromosomes.
La région d'origine de la banane se trouve entre l'Inde et les îles mélanésiennes du Pacifique en passant par l'Indonésie et la Nouvelle-Guinée. Aujourd'hui, la banane est cultivée dans toutes les régions tropicales de la planète comme par exemple en Colombie, au Honduras.
Le bananier vit dans les pays tropicaux, sous un climat chaud et humide.
La banane de culture fut introduite dans les Amériques dès le début de la colonisation européenne vers 1500.
La majorité des bananes consommées dans le monde sont les fruits d'un hybride (Musa paradisiaca) entre les espèces Musa acuminata originaire de Malaisie et Musa balbisiana que l'on rencontre en Inde et aux Philippines.
Le bananier cultivé en plantations traditionnelles demande un sol bien drainé, profond et légèrement acide. La culture est exigeante en éléments minéraux. Une pluviométrie annuelle d'environ 1200 mm et des températures supérieures à 15 degrés sont nécessaires. Le bananier est une plante pérenne, le cycle végétatif dure environ un an. Après la récolte du régime, la pousse principale périclite, c'est à partir d'un rejet latéral qu'un nouveau cycle de culture redémarre grâce à la technique de bouturage. La plantation préexistante est détruite, les plantes lacérées sur place et la parcelle replantée plus loin . En cours de cycle, des rejets, qu'il faut supprimer, apparaissent continuellement. On en garde cependant un tous les trois mois de manière à pouvoir récolter régulièrement un nouveau régime (tous les trois mois). Les souches produisent pendant cinq ans. Au-delà, il faut replanter à partir d'un rejet latéral prélevé sur un plan sain.
Cette méthode de reproduction par multiplication végétative a deux inconvénients majeurs : une faible diversité des variétés cultivées, d'où des risques accrus de parasitose, et la propagation par les rejets de parasites (notamment les nématodes). Les plantations industrielles ont donc tendance à utiliser une autre technique : le vitroplant (plant obtenu in vitro en laboratoire aseptisé à partir d'un « plant-mère » désinfecté et cultivé sur un milieu nutritif stérile). Ainsi le bananier, planté sur un sol préalablement assaini par des techniques de rotation culturale ou de jachère est indemne de parasites. Cela permet une meilleure productivité (l'homogénéité variétale favorise l'augmentation du nombre de cycles réalisés entre deux replantations) et l'épandage de nématicide est réduit de 50%. Par contre, cette technique de clonage menace la diversité génétique et fait toujours craindre à certains scientifiques le risque de disparition à terme de la banane cultivée.
Deux types de bananes sont cultivées :
Ce sont les plus cultivées et qui font l'objet de courants commerciaux importants entre les zones de productions et les zones d'importation (Europe et Amérique du Nord). Alors qu'il existe de nombreuses variétés, la majorité des bananes commercialisées aujourd'hui est de type Cavendish après avoir été la variété Gros Michel, décimée par la maladie de Panama dans les années 1940.
Ce sont des bananes plus grosses. Bien que tout aussi savoureuses crues que les premières, leur chair est plus ferme et il est plutôt d'usage de les consommer après cuisson car elles restent entières. Elles sont préférées un peu vertes pour cet usage et leur texture est alors assez proche des tubercules farineux. Elles ne font pas actuellement l'objet d'un commerce international important.