Conditions de réussite
L’intégration de la biodiversité dans la démarche haute qualité environnementale est un projet ambitieux. Plusieurs facteurs conditionnent la réussite d’une telle opération.
- Le projet doit être connecté au maillage écologique, via le réseau des corridors biologiques, à l’échelle locale, régionale, européenne et même paneuropéenne. Bien que le projet puisse être individuel à la base, il est primordial qu’il s’inscrive dans une trame écologique, soit déjà existante, soit en cours de restauration ou de construction.
- Le projet doit prendre en compte les effets d’échelle, notamment au niveau des corridors biologiques. Si les voies naturelles qui mènent à l’habitation sont disproportionnées par rapport à l’habitation elle-même ou inexistantes, la colonisation du milieu par la faune, la flore et les champignons ne pourra pas se faire naturellement.
- Le projet doit constituer une zone refuge pour les différentes espèces (faune et flore) dans le temps et dans l’espace.
- Le projet doit pouvoir faire appel au génie écologique. Du fait de la diminution de la biodiversité, la capacité de cicatrisation des écosystèmes a nettement diminué. Quand elle est encore possible, le temps nécessaire à l’ « autocicatrisation » d’un milieu altéré par l’homme peut se mesurer en siècles, ou en milliers d’années. Le génie écologique s’intéresse particulièrement aux écosystèmes qui sont, qui ont été ou qui pourraient être affectés par l’activité humaine, en proposant des mesures qui permettent d’accélérer ces processus naturels afin de retrouver plus rapidement un équilibre biologique acceptable.
Voir aussi (liens internes)
Liens externes
La biodiversité de mon jardin ou comment préserver et accueillir la biodiversité au jardin
Réflexion...
Parallèlement à cette démarche, on peut se questionner sur le « niveau » de biodiversité que l’on souhaite atteindre. Doit-on créer les conditions favorables pour retrouver juste la biodiversité présente avant l’intervention de l’homme sur la parcelle de terrain ou tenter de faire de la place pour encore plus d’espèces ? Doit-on se baser sur la biodiversité actuelle, celle d’il y a dix ans, cent ans, deux cents ans ou plus ? Quels sont les indicateurs disponibles pour « mesurer » cette biodiversité, quantitativement mais aussi qualitativement ? Toutes ces questions, encore en suspens, pourront servir à engager une réflexion plus globale sur la démarche de construction Haute Qualité Environnementale.
Bibliographie
- Noblet Jean François, La nature sous son toit, Hommes et bêtes : Comment cohabiter ? Éditions Delachaux et Niestlé, 2005
- Conseil Régional Nord Pas de Calais, Gestion des espaces verts et Biodiversité, Ecologie Urbaine
- Bernard Reygrobellet ; La nature dans la ville, Biodiversité et urbanisme], 2007 ; Les éditions des Journaux officiels ; Avis et rapports du conseil économique et social, (télécharger la version pdf, 182 pages).