Le calorimètre est un appareil destiné à mesurer les échanges de chaleur (énergie calorifique, du latin calor signifiant chaleur). Cet échange peut se produire entre plusieurs corps, mettre en jeu des changements d'état ou des réactions chimiques. Le calorimètre constitue un système thermodynamique isolé, ce qui implique qu'il n'y a pas d'échange de matière et d'énergie (travail ou chaleur) avec le milieu extérieur. Néanmoins, cela ne signifie pas qu'il n'y a pas des transferts de chaleur entre les différentes parties de l'ensemble calorimétrique (composés objets de l'étude, accessoires et paroi du calorimètre...).
Ce sont principalement, selon la nature des composés et des transformations étudiés des appareils adaptés :
Pour pouvoir déterminer une chaleur de transformation ou de réaction il ne faut pas qu'elle dépende de la manière de procéder. Il faut donc que cette chaleur soit égale à la variation d'une fonction d'état.
Un nanocalorimètre a été mis au point par l'Université de Montréal (Canada) pour mesurer les échanges de chaleur à l'échelle des molécules et des nanostructures sur une surface ordonnée.
Le calorimètre de Tewarson, aussi appelé FPA (pour Fire Propagation Apparatus), appartient à la catégorie des grands calorimètres de laboratoire. Son concept a émergé dans le milieu des années 1970 sous la direction d'Archibald Tewarson de la société Factory Mutual Research. Il permet d'étudier le comportement au feu de matériau via des échantillons d'une dizaine de centimètres pesant entre 30 et 50 g. Il mesure notamment la perte de masse de l'échantillon, les débits calorifiques en se basant sur les consommations de dioxygène et la production d'oxydes de carbones, l'opacité des fumées ou encore la concentration de divers polluants dans les rejets gazeux.
Pour cela, l'appareil est constitué de deux parties. Une base qui permet de stabiliser l'appareil et qui comporte différents systèmes d'injection, une balance et quatre radiateurs infrarouges permettant l'application d'un flux radiatif compris entre 0 et 60 kW/m². La partie supérieure de l'appareil est consacrée à l'analyse des fumées qui sont d'abord diluées avec de l'air au niveau d'une hotte conique. Après cette hotte, qui constitue l'entrée du système de récupération des gaz, les fumées sont homogénéisées puis passent par divers appareils de mesure destinés à fournir les bilans massiques de la combustion.
En France, cet appareillage est surtout utilisé par l'I.N.E.R.I.S. depuis 2000.