Cathédrale Notre-Dame de Pampelune | ||
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Nom local | Catedral de Santa María de Pamplona | |
Latitude Longitude | ||
Pays | Espagne | |
Région | Navarre | |
Département | Navarre | |
Ville | Pampelune | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Cathédrale | |
Rattaché à | Archevêché de Pampelune (siège) | |
Début de la construction | 1394 | |
Fin des travaux | 1501 | |
Style(s) dominant(s) | Gothique Néo-classique (façade) | |
Protection | Monument historique | |
Localisation | ||
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La Cathédrale Sainte-Marie est située à Pampelune, en Espagne.
De l'église romane primitive subsistent quelques chapiteaux, des portails et du cloître, exposés au musée de Navarre. Cette cathédrale fut édifiée entre 1100 et 1127, les travaux du cloître roman se prolongeant jusqu'en 1137.
En 1280 fut entreprise la construction d'un nouveau cloître gothique, qui est parvenu jusqu'à nous. Son édification dura jusqu'en 1375, parallèlement à l'élévation d'annexes de la cathédrale : réfectoire, cuisine, chapelle Barbazgna.
Las, en 1391, la nef de la cathédrale romane du XIIe siècle s'effondra. Seules la façade, le chevet et le cloître échappèrent au désastre. Dès 1394, Charles III le Noble (1387-1425) fait reconstruire sur le même emplacement une nouvelle cathédrale gothique, en préservant le cloître achevé peu de temps avant. Les travaux de reconstruction se prolongèrent jusqu'en 1501.
Au XVIIIe siècle, Ventura Rodríguez réédifia la façade principale dans les styles baroque et néo-classique, alors à la mode.
Il date du XIVe et XVe siècles avec d'élégantes baies gothiques parfois surmontées de gâbles qui donnent à ce cloître une grande légèreté.
Les tombeaux sculptés et les portes des différentes dépendances sont intéressants. La Dormition de la Vierge figurant au tympan de la porte d'accès au cloître est d'une expression presque baroque. Dans l'aile Est, la chapelle « Barbazane » (de Barbazàn, l'évêque qui a fait ériger son tombeau) présente une belle voûte en étoile du XIVe siècle.
Du côté sud, la « Porte Précieuse » est une pièce maîtresse de la sculpture de la même époque : le tympan et le linteau, consacrés à la vie de la Vierge, sont sculptés avec beaucoup de finesse ; de part et d'autre de la porte se répondent les deux statues d'une fort belle Annonciation.
La nef ne compte que deux étages : grandes arcades et fenêtres. La sobriété des nervures, les grandes surfaces de mur nu lui donnent l'aspect dépouillé du gothique navarrais.
De plan à trois nefs, une croisée de transept, avec une abside polygonale, dont un déambulatoire. Devant la grille ouvragée qui ferme le sanctuaire, se dresse le tombeau en albâtre commandé en 1416 par le roi Charles III le Noble, fondateur de la cathédrale, pour lui-même et son épouse Eléonore.
Le sculpteur tournaisien Janin Lomme, instruit de l'art funéraire de Dijon, a su personnaliser les visages des gisants et varier les attitudes et les costumes des pleurants.
Dans une chapelle du déambulatoire à droite, un retable hispano-flamand, de la fin du XVe siècle.