Cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas (Nice) - Définition

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Introduction

L'entrée principale de la cathédrale

La cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas est une cathédrale orthodoxe russe, située boulevard Tzarévitch à Nice. Elle est classée monument historique par arrêté du 11 août 1987.

Historique

En raison de l'importance de la communauté russe installée à Nice au cours de la deuxième partie du XIXe siècle, il fut décidé la construction d'une église russe dans la ville. La tsarine Alexandra Fedorovna lança une souscription dès 1856 et l'église Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra, fut inaugurée rue Longchamp, en 1859. Elle est alors la première église russe d'Europe de l'Ouest. Mais rapidement, elle devint trop petite pour la colonie russe qui ne cessait de grandir.

Le besoin d'un nouveau lieu de culte se faisait sentir. En 1903, dans le parc Bermond, débuta la construction d'une cathédrale. C'est à cet endroit qu'en 1865, le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch, fils d'Alexandre II, s'était éteint à l'âge de vingt ans des suites d'une méningite, alors qu'il séjournait à la villa Bermond que son père avait louée. Peu de temps après, celui-ci acheta le parc, rasa la villa et fit édifier une chapelle en hommage à son fils, à l'endroit exact où ce dernier était mort. C'est à proximité de cet oratoire que la cathédrale fut bâtie. Elle est inaugurée en 1912.

La cathédrale vue de côté

Depuis 1923, c'est une association cultuelle qui gère la paroisse orthodoxe Saint-Nicolas de Nice et donc la cathédrale. Cependant, depuis novembre 2006, la Fédération de Russie revendique la propriété de la cathédrale en s'appuyant sur le fait que le terrain sur lequel elle fut construite, appartenait à la famille impériale de Russie avant la Révolution russe de 1917. L'affaire a été portée devant la justice.

Le conflit avec la Fédération de Russie

Cette revendication pose plusieurs problèmes. En effet, cette église fait partie d'un diocèse rattaché au Patriarchat de Constantinople de façon provisoire, en attendant la liberté retrouvée de l"Eglise du Patriarchat de Moscou. Ainsi, la paroisse est divisée entre les paroissiens ne voulant pas se rattacher au Patriarchat de Moscou, et ceux qui croient en la libération de l'Eglise Russe, et ne voient plus d'obstacle au retour de leur diocèse au Patriarchat de Moscou. Plus d'infos sur cette hiérarchie peuvent être trouvée sur la page Église orthodoxe. De plus, il y a le problème des tensions entre une partie des descendants des Russes blancs (de souche aristocratique, ayant fui la Révolution d'Octobre), communauté discrète et intégrée, et les nouveaux Russes, souvent fortunés, issus du milieu des affaires. Certains Russes blancs refusent de voir « leur » église, seul vestige du tsarisme et point d'union de leur communauté, confisquée par un État qu’ils disent corrompu, et qui avait depuis la Révolution d'Octobre coupé les liens avec eux. Ils y voient là un simple opportunisme pour des raisons de prestige, et sans aucun fondement religieux. Ils invoquent notamment pour appuyer cette opinion le comportement des nouveaux arrivants, qui serait à la frontière de la légalité, ainsi que leur attitude lors des offices : souvent loin de faire preuve de la discrétion requise dans une église orthodoxe, comme le remarquent les habitués de cette église, ceux qui la fréquentent depuis des années. D'autres Russes blancs se veulent très accueillant avec les nouveaux Russes.

[réf. nécessaire]

Le 20 janvier 2010, le tribunal de grande instance de Nice décide, en première instance, d'attribuer la propriété de la cathédrale à la Fédération de Russie, estimant que la nature du bail emphythéotique, initialement signé en 1907 pour une durée de 99 ans, et aux termes duquel, depuis 1923, l'édifice est occupé par l'Association cultuelle orthodoxe russe de Nice (ACOR), ne donnerait pas à celle-ci droit à usucapion, c'est-à-dire, malgré l'occupation continue des lieux depuis 86 ans, la propriété effective du bâtiment, des terrains attenants, des biens et meubles contenus dans la cathédrale. L'avocat de l'association a aussitôt annoncé l'intention de son client d'interjeter appel de la décision.

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