Charolais (pays) - Définition

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Introduction

Troupeau de vaches de race Charolaise
Taureau de race Charolaise

Le Charolais est un pays de France, situé autour de la ville de Charolles, situé dans le département de Saône-et-Loire en Bourgogne.

Il est aujourd'hui intégré dans le Pays Charolais Brionnais.

Armoiries

Blason du Charolais

Les comtes du Charolais portaient : de gueules, au lion à la tête contournée, d'or, armé et lampassé d'azur. Bien que « lion regardant » désigne également un lion rampant regardant à sénestre, l'emploi de « lion à la tête contournée » serait préférable.

Lieux et monuments

Histoire

Sous l'ancien régime, le Charolais représentait l'un des quatre comtés dépendant du duché de Bourgogne, aujourd'hui compris dans le département de Saône-et-Loire. Ses villes principales sont Charolles (la capitale), Paray-le-Monial, Toulon-sur-Arroux.

De même, jusqu'en 1761, il existait pour le comté du Charolais un bailliage seigneurial (sous l'autorité du comte) et un bailliage royal (sous l'autorité du Roi).

Les états particuliers du comté de Charolais ont participé à l'administration du Charolais de 1578 à 1761, date de leur rattachement aux États généraux de Bourgogne.

Le Comté de Charolais

À l'origine le Charolais consistait en une simple châtellenie : Jean, comte de Chalon, qui le possédait en 1237, le céda à Hugues IV, duc de Bourgogne. Il passa ensuite à Jean de Bourgogne, second fils du duc, puis à Béatrix, qui en 1272 épousa Robert de France, fils de Saint Louis. Le Charolais fut alors érigé en comté, divisé en quatre baronnies, Mont-Saint-Vincent, Lugny, Digoine et Joncy, puis en cinq châtellenies, Artus, le Sauvement, Sanvigne, Mont-Saint-Vincent, Dondin et Charolles.

En 1327, le Charolais passa par mariage dans la maison d'Armagnac. En 1390, celle-ci le vendit à Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Charles le Téméraire, du vivant de son père Philippe le Bon, porta le titre de comte de Charolais. Après sa mort, Marie de Bourgogne, sa fille, fit entrer ce comté dans la maison d'Autriche.

Le Charolais fut réuni au domaine de la couronne par Louis XI, en 1477, mais il fut rendu par Charles VIII à Philippe le Beau, archiduc d'Autriche. Son histoire est ensuite commune à celle de la Franche-Comté : il fut souvent disputé entre la France, l'Espagne et l'Autriche. Le traité des Pyrénées l'avait cédé à l'Espagne en 1659, mais le Grand Condé le fit saisir et se le fit adjuger par arrêt du Parlement de Paris. Il devint au XVIIIe siècle l'apanage de Charles de Bourbon-Charolais, comte de Charolais, prince qui n'est connu que par ses débauches et sa cruauté. Le Charolais fut réuni de nouveau à la couronne en 1761, à la mort de ce prince.

Le bailliage de Charolles

Le bailliage royal fut créé par Louis XI en 1477, à côté du bailliage seigneurial ; ses prérogatives furent réaffirmées en 1572, 1611 et 1618, période ou le comte était le roi d’Espagne. De 1699 à 1765, lorsque les comtes étaient les princes de Condé, le bailliage royal avait perdu la majorité de ses fonctions, au profit du bailliage seigneurial ; seuls les titres de Lieutenant-général et de Procureur du Roi sont pourvus, du fait de leur entrée de droit aux États. En 1765, Louis XV unit les bailliages seigneuriaux de Charolles et du Mont-Saint-Vincent au bailliage royal de Charolles. Dès lors, et ce jusqu'à la révolution, le bailliage fut composé :

  • D’un grand bailli d’épée
  • D’un lieutenant général civil et criminel
  • D’un lieutenant particulier civil, assesseur criminel
  • De quatre conseillers
  • D’un procureur du roi
  • D’un avocat du roi
  • D’un greffier
  • D’un receveur des consignations
  • D’un commissaire au saisie réelles
  • De douze procureurs
  • De deux huissiers audienciers
  • Et quatre huissiers

Le bailliage de Charolles était, à la veille de la révolution, le sixième principal bailliage du Parlement de Bourgogne.

Les États du Charolais

Le Charolais fut doté d’états particuliers dès la fin du XIVe siècle jusqu'en 1751, date de sa réunion aux États généraux de Bourgogne. Charolles devient alors la quatorzième ville de la grande roue des États généraux.

Créés en 1390 par Philippe le Hardi, c’est en 1613 que les États du Charolais se sont fixés définitivement à Charolles. Ils sont formés par la réunion de 3 Chambres:

  • Clergé (composée de l'Abbé de Cluny, de différents prieurs, curés, représentant de chapitres et méparts)
  • Noblesse (composée des nobles du Comté, à savoir 98 en 1745)
  • Tiers (composée des députés des villes de Charolles, Paray-le-Monial, Mont-Saint-Vincent, Toulon-sur-Arroux et Perrecy-les-Forges)

Les États se réunissaient annuellement sous la présidence du Bailli d'épée, ou à défaut, du Lieutenant-général. Ils s'intéressaient à toutes les problématiques du comté, administratives, judiciaires et économiques, mais leur principale tâche résidait dans la répartition des charges fiscales entre les habitants du comté, subdivisé en cinq départements, appelées Bâtis.

Chaque chambre désigne pour trois ans un Élu, l'élu du Tiers faisant office de syndic des États.

Les autres administrations du Charolais à la fin de l'Ancien régime

La Maréchaussée

Composée d'un Prévôt, d'un Lieutenant, d'un Assesseur, d'un Procureur du Roi, d'un Greffier, d'un Brigadier, de deux Sous-brigadiers et de douze Cavaliers.

Un détachement existe à Toulon-sur-Arroux.

Selon Courtépée, le bailliage de Charolles avait dans son ressort 2 villes, 4 bourgs, 70 paroisses, 5 prieurés, 4 prévotés, 6 châtellenies, 32 seigneuries et 196 fiefs.

La Gruerie

La Subdélégation

La Recette

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