Les écuries, construites en briques et moellons, s'élèvent à la gauche de l'avant-cour. À droite se trouvait l'orangerie, détruite au début du XIXe siècle. Le château se situe à l'emplacement du logis originel en forme de L, démoli en 1750 (il en reste la mairie du village, située à proximité immédiate du château). Bâti en une seule campagne, il s'agit d'un magnifique exemple d'architecture de style Louis XV, d'une rare homogénéité.
Du côté de la cour, le centre de la composition comprend un pavillon portant des ordres dorique et ionique superposés et sommé d'un fronton triangulaire, selon une composition conforme aux modèles classiques du tout début du XVIIIe siècle, notamment les œuvres de Germain Boffrand. Le fronton central ainsi que les frontons en arc-de-cercle des avant-corps latéraux comportaient un décor sculpté (armes des Molé au centre et figures de la Justice et de Minerve aux extrémités) qui a malheureusement disparu.
La façade sur jardin est composée de la même manière. Mais l'avant-corps central affecte ici une forme polygonale et il est sommé d'un fronton en arc-de-cercle, et d'une impressionnante toiture en abat-jour, dont l'importance ne tend qu'à l'effet décoratif. Les frontons des avant-corps latéraux sont ici de forme triangulaire. La façade a conservé son décor sculpté, qui évoque les plaisirs de la chasse et de la pêche.
Les jardins à la françaises dessinés par Chevotet ont été remplacés en 1823 par un parc paysager dessiné par les frères Thouin. Des restitutions effectuées depuis 1930 ont toutefois permis de retrouver le dessin de l'avant-cour, de la grande allée qui mène au château ainsi que d'une partie des jardins.