Château de G?ulzin - Définition

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Description

Le bâtiment issu des transformations du XVIIe siècle adopte un plan en L constitué de deux corps de logis rectangulaires placés à angle droit. Il se développe sur une partie seulement de l’ancien château dont il abandonne la partie nord avec sa tour d’angle nord-est.

Le corps de logis sud est cantonné sur sa face sud de deux tours rondes coiffées de poivrière s. Il présente deux étages carrés surmonté d’un attique sur un fort soubassement percé d’ouvertures. Le tout est encore assez bien conservé jusqu’au bandeau du 1er étage. Les portes-fenêtres du rez-de-chaussée s’ouvraient sur un balcon occupant toute la longueur de la façade en assez forte saillie et porté par des consoles en fer de facture très simple et fermé par une balustrade en fer forgé. Il n’en subsiste que certaines consoles. La scansion de la façade se fait sur un rythme ternaire : une travée centrale composée au rez-de-chaussée d’une fenêtre sommée d’un fronton curviligne, de deux fenêtres rectangulaires et d’une grande lucarne surmontée d’un fronton curviligne décoré d’un écu avec des armes, encadrée par deux séries de deux travées surmontées d’un pignon à pas-de-moineaux percé d’une ouverture pour éclairer le haut comble. La façade latérale ouest de cette aile, très bien conservée, présente le même type de pignon posé sur le mur de face au niveau de l’allège du 2e étage. Son retour sur la cour intérieure n’est conservé qu’au rez-de-chaussée sur deux travées. Sur cette cour intérieure, la maçonnerie en grès monte jusqu’aux allèges des fenêtres du premier étage.

La seconde aile en retour, la plus longue, se développe vers le nord. Elle est constituée de deux étages carrés sous des combles dont l’aspect ne nous est pas connu. Elle présente quatre travées de fenêtres rectangulaires percées de manière irrégulière dans la façade, puis une porte-fenêtre largement isolée par de larges trumeaux formant un avant-corps central non saillant. Cette ouverture est encadrée par de faux pilastres à refends surmontés d’une clef sculptée d’une tête et d’un fronton triangulaire. On trouve ensuite deux travées symétriques aux deux précédant l’avant-corps. Il s’agit certainement d’un projet inachevé qui aurait vu l’aile se développer encore sur deux autres travées pour rejoindre la base de la tour d’angle nord-est afin de présenter une grande façade régulière avec un avant-corps non saillant au milieu et deux ailes de quatre travées de part et d’autre de celui-ci. La majeure partie de cette façade est encore en place à part quelques-uns des trumeaux du 1er étage écroulés. Au nord, cette aile se terminait par une façade à deux niveaux encore subsistants avec un pignon à pas-de-moineaux qui, lui, a entièrement disparu.

Sur la cour, cette aile était cantonnée de deux tours octogonales dont l’existence est antérieure à la reconstruction du XVIIe siècle : la plus petite placée dans l’angle des deux ailes abritait un escalier, l’autre de taille plus importante en briques à chaînage de pierre était située presque à l’extrémité de la grande aile et devait abriter un second escalier. Entre ces deux tourelles, la façade présentait deux étages carrés de quatre travées sous un haut comble éclairé par trois lucarnes cintrées à claveau central saillant sous une corniche curviligne caractéristiques des constructions briques et pierre du premier quart du XVIIe siècle en Île-de-France et Normandie.

Entre les deux tourelles, une galerie néogothique flamboyant provenant du Couvent des Grands Carmes de Metz a été remontée pour servir de transition avec les pièces d’habitation ou de jardin d’hiver. Cette galerie était précédée d’une grande terrasse avec un perron d’accès monumental supportée par des caves voûtées en berceau. De cet espace, ne subsiste que le soubassement de la terrasse et deux niveaux de la grande tourelle, le reste ayant été totalement arasé. Les toitures des deux grandes tours qui subsistaient encore il y a quelques années, se sont depuis lors effondrées entre leurs murs comme le reste des constructions venu combler le soubassement lui-même effondré.

Quant aux communs, ils sont aujourd’hui séparés en deux parties distinctes par un chemin privatif. Ils représentent une part importante de l’ancienne basse-cour du château. Dès avant la Révolution, les bâtiments occupent une grande surface trapézoïdale selon un axe est-ouest comportant deux cours traversées dans leur axe par un passage. Entre 1812 et 1866, probablement à l’époque des travaux de Louis Taffin, des transformations avaient déjà eu lieu : la clôture de la cour est vers le château avait disparu, de même que l’aile sud-ouest de la seconde cour. Depuis cette date, quelques transformations se sont produites : tout d’abord la destruction d’une portion d’aile à l’ouest de la seconde cour et un petit morceau de cette même cour au sud. Actuellement, les parties subsistantes sont réparties entre deux groupes de propriétaires. Au sud, les bâtiments en forme de T sont la propriété de M. et Mme Serge Nal, également propriétaires du château, et constituent leur habitation principale. La partie nord, deux fois plus étendue en superficie, ainsi que la tour glacière-colombier appartiennent à M. et Mme Éric Dupire.

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