Château de La Ferté-Vidame | |||
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Période ou style | Classicisme | ||
Architecte | Antoine Mathieu Le Carpentier | ||
Début construction | XIVe siècle | ||
Fin construction | 1771 | ||
Propriétaire initial | Jean-Joseph de Laborde | ||
Propriétaire actuel | Conseil général d'Eure-et-Loir | ||
Destination actuelle | En ruine | ||
Protection | Classé MH (1976) | ||
Site Internet | [www.eurelien.fr www.eurelien.fr] | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Perche | ||
Région | Centre | ||
Département | Eure-et-Loir | ||
Commune française | La Ferté-Vidame | ||
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Le château de La Ferté-Vidame se situait à La Ferté-Vidame (Eure-et-Loir). Il n'en reste qu'une ruine impressionnante ainsi que les communs (« petit château »).
Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis février 1976.
Un château est attesté à La Ferté-Vidame dès 985. En 1374, le domaine est acquis par la famille de Vendôme qui fait reconstruire le château. Cette famille détient le titre prestigieux de vidame de Chartres.
C'est ce château qui est acquis le 19 mai 1635 par Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon, favori de Louis XIII.
Le célèbre mémorialiste, Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, logea dans ce château qui a conservé son aspect médiéval de forteresse cantonnée de huit grosses tours, connu par des gouaches de Louis-Nicolas van Blarenberghe peintes vers 1750, conservées au musée de Boston. Il y écrivit la plus grande partie de ses fameux Mémoires. Vers 1718-1719, il fit construire le bâtiment des écuries (actuel « petit château »).
En 1783, Louis XVI contraint le duc de Penthièvre à lui céder son château de Rambouillet. En contrepartie, Penthièvre, qui possède déjà de vastes domaines en Normandie et dans le Perche, exige La Ferté-Vidame, que Laborde est contraint de lui vendre le 4 janvier 1784 pour 5 500 000 livres. Laborde ne conserve que le titre de vidame de Chartres, les meubles et objets d'art et les statues du parc, dont le duc de Penthièvre ne veut pas.
À la mort du duc de Penthièvre en 1793, le domaine passe à sa fille, la duchesse d'Orléans. Mais, celle-ci ayant émigré, ses biens sont confisqués. Déjà saccagé par des pillards, le château de La Ferté-Vidame est vendu le 27 mars 1798 au sieur Cardot-Villers qui, fortement endetté, récupère tous les matériaux qui peuvent l'être et saccage la forêt en abattant 31 000 arbres. Ne parvenant pas à payer le prix de son acquisition, il est déchu de ses droits. Le domaine est remis en vente en juin 1803, mais il ne trouve pas preneur et reste dans le domaine de l'État.
A la Restauration, il est restitué à la duchesse d'Orléans. Lorsque celle-ci meurt, en 1826, le domaine passé à son fils aîné Louis-Philippe, futur roi des Français. Il reconstitue le domaine, fait relever le mur d'enceinte, remettre en état les pièces d'eau, restaurer et agrandir le petit château. Mais la révolution de 1848 interrompt cette restauration.
Les biens de la maison d'Orléans sont confisqués sous Napoléon III. En 1872, les Domaines vendent La Ferté-Vidame au baron Léon de Dordolot, qui s'y livre à sa passion de la chasse à courre. Il le revend en 1879 à un riche agent de change parisien, Charles Laurent. Ce dernier s'installe au petit château, agrandit le domaine, entreprend des travaux de restauration. Son fils, Roger Laurent, entretient un équipage de vénerie qui chasse sur le superbe domaine d'environ 6 000 hectares, dont près de 1 000 hectares entourés de murs et formant le parc. La chasse à tir y est aussi une des plus belles de France, où se retrouvent le monde de la finance et celui de la politique. En 1913, ses héritiers vendent le château et le parc à la Société Forestière de Bretagne qui exploite la forêt jusqu'en 1921, avant de revendre le domaine à M. Carpentier, industriel à Villers-Cotterêts. Celui-ci le cède en 1923 à Christian Vieljeux, qui en revend la plus grande partie à la Société André Citroën qui y installe son centre d'essais. En 1945, la partie restant est vendue au Ministère de la Justice qui y installe le Révérend Père Courtois, fondateur de l'œuvre Sainte-Marie-Madeleine, de réinsertion sociale de femmes détenues de droit commun. L'œuvre cesse son activité en 1979, au décès de son fondateur. En 1991, l'État cède le château au département d'Eure-et-Loir, qui entreprend des travaux pour le rendre accessible au public.