Château de Pau | ||
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Période ou style | Médiéval - Renaissance | |
Type | Château fort | |
Propriétaire initial | Gaston III de Foix-Béarn | |
Propriétaire actuel | État, commune | |
Destination actuelle | Musée national | |
Protection | Classé MH | |
Site Internet | www.musee-chateau-pau.fr | |
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région historique | Béarn | |
Région | Aquitaine | |
Département | Pyrénées-Atlantiques | |
Commune française | Pau | |
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Au centre de la vieille ville de Pau, dans le Béarn, se dresse le château de Pau, célèbre pour avoir vu la naissance du roi de France et de Navarre, Henri IV. Ce château porte aujourd'hui les marques de cette présence imposante : les représentations diverses du « bon roi » Henri ornent les murs de toutes parts. Mais le château, bien plus ancien en fait que l'association des royaumes navarrais et français, porte en lui les marques tourmentées de l'histoire moderne, sous la figure bienveillante du « Vert galant ». Il est classé monument historique en 1840.
Le château se situe au centre de la ville de Pau sur une hauteur, on y accède par le pont de Nemours. Sa position permet de contrôler le passage sur le Gave de Pau situé plus au sud en contrebas.
Le domaine est constitué par un parc du château, qui s'étire vers l'ouest tout en longueur le long du gave, et par les bâtiments eux-mêmes, situés côté est, dont l'intérieur abrite un musée.
Vue de l'entrée du château | Cour intérieure | Porte du château dans la cour principale | |
Statue de Gaston Fébus devant le château | Statue d'Henri IV à l'entrée du château |
Le château de Pau fut fondé au Moyen Âge. Ouvrage avant tout militaire, c'est un château fort typique, construit en haut de la petite colline qui domine le Gave délimitée par le ravin du Hédas.
Dès sa construction, le château prend une importance symbolique : pourvu d'une palissade de pieux (pau, en béarnais) il désigne, par métonymie, la ville même. Ces pieux, symbolisant la fidélité et la droiture, se présentent chacun comme l'axis mundi, dans une version béarnaise. Au XIIe siècle Gaston IV de Béarn construit trois tours à cette forteresse. Elles sont nommées Mazères, Billère et Montauser.
Le XIVe siècle voit apparaître un personnage emblématique du Béarn, et qui laisse sa trace au château de Pau : Gaston III de Foix-Béarn, mieux connu sous le nom de Gaston Phébus. Ce seigneur de guerre, en situation délicate puisque, de par ses possessions, sous la gouverne des royaumes ennemis de France et d'Angleterre, fait du Béarn, « don de Dieu », une région unie et autonome. Fébus y construit le donjon en briques, haut de trente-trois mètres, et y grave l'inscription : « Febus me fe » (« Phébus me fit », en béarnais).
À la Renaissance, l'installation de la cour de Navarre en 1512 modifie sensiblement l'aspect du château. De forteresse qu'il était au départ, il devient une résidence d'agrément. Henri d'Albret y réside accompagné de son épouse Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier, et plus connue sous le nom de Marguerite de Navarre, auteur de l'Heptaméron. Ils marquent le lieu de leurs initiales, présentes sur les murs et les plafonds, et que l'on a veillé à conserver et reproduire au cours des restaurations ultérieures.
Mais c'est leur petit-fils qui donne au château le renom qu'il a aujourd'hui : non par quelque entreprise architecturale, ni même par sa propre volonté. Le futur Henri IV se donne la peine d'y naître le 13 décembre 1553, et l'histoire fit le reste. La renommée de ce roi, bercé petit garçon dans une carapace de tortue précieusement conservée par les Béarnais à travers les vicissitudes des révolutions, donne au château, qui ne le vit pas grandir ni mourir, un goût particulier, et le bon droit de réclamer les honneurs dus à ceux qui enfantent des surhommes. Mais la vraie reconnaissance du roi est posthume, et on oublia vite le château qui l'a vu naître, sauf pour réunir la Navarre et le Béarn au royaume de France (Louis XIII y signa ce traité en 1620).
Louis-Philippe, qui voulut allier les idéaux de la Révolution et ceux de la monarchie, eut l'idée de restaurer le château de celui qui réconcilia catholiques et protestants pour en faire une résidence royale. Il n'y résidera cependant pas.
Le château servit surtout de prison dorée en 1848 à l'émir Abd El-Kader, vaincu par la France en Algérie. Comme il fallait que ce château conservât son caractère henricien, on y plaça de très nombreux objets néo-Renaissance et néo-gothique ainsi qu'une magnifique collection de tapisseries (XVIe - XIXe s), pour rappeler l'époque fastueuse du bon roi. Louis-Philippe, exilé en Angleterre, ne put jamais séjourner dans ce lieu qui reçut la visite de Napoléon III . On lui doit le portique style Renaissance par lequel on entre et qui porte les initiales du couple royal de Navarre, initiateur du château moderne.
Ensuite le château devint résidence présidentielle sous la République. Il est actuellement un Musée national qui abrite les œuvres conservées depuis l'époque d'Henri IV et surtout lors de la restauration opérée par Louis-Philippe. Les collections s'accroissent chaque année autour de la thématique henricienne. Il accueille actuellement plus de 100 000 visiteurs par an, ce qui en fait le site patrimonial le plus visité des Pyrénées-Atlantiques.