Le temple de l'Humanité
Ledru-Rollin et le gouvernement provisoire passent commande à Paul Chenavard de tableaux pour décoration intérieure.
Le temple de la Gloire
Notre conseil entendu,
Considérant qu'il est de la justice nationale et de l'honneur de la France que les grands hommes qui ont bien mérité de la patrie, en contribuant à sa gloire, reçoivent après leur mort un témoignage éclatant de l'estime et de la reconnaissance publiques;
Considérant que, pour atteindre ce but, les lois qui avaient affecté le Panthéon à une semblable destination doivent être remises en vigueur,
Article premier.-Le Panthéon sera rendu à sa destination primitive et légale; l'inscription: Aux grands hommes, la Patrie reconnaissante , sera rétablie sur le fronton. Les restes des grands hommes qui ont bien mérité de la patrie y seront déposés.
Art. 2.-Il sera pris des mesures pour déterminer à quelles conditions et dans quelles formes ce témoignage de la reconnaissance nationale sera décerné au nom de la patrie.
Une commission sera immédiatement chargée de préparer un projet de loi à cet effet.
Art. 3.-Le décret du 20 février 1806 et l'ordonnance du 12 décembre
1821 sont rapportés.»1. En exécution de la loi des 4 et 10 avril 1791, le Panthéon sera de nouveau consacré à recevoir les restes des citoyens illustres qui ont bien mérité de la patrie.
2. L'inscription : Aux grands hommes la patrie reconnaissante, sera rétablie.
3. Les honneurs décernés seront : ou un mausolée, ou une inscription gravée sur une table de marbre.
4. Les honneurs ne seront décernés qu'en vertu d'une loi, et dix ans au moins après le décès du citoyen qui en sera l'objet.
5 Néanmoins, au 29 juillet 1831, les restes de Foy, Larochefoucauld-Liancourt, Manuel, Benjamin-Constant, seront portés au Panthéon.
Seront gravées sur les murs du Panthéon les inscriptions suivantes :
1. Aux guerriers morts pour la patrie.
2. Aux citoyens qui ont péri pour la liberté.
3. Aux héros des journées de juillet. Leurs noms seront gravés au bas de cette inscription.
4. La présente loi sera gravée sur les murs du Panthéon.
On remplace la croix par un drapeau.
« Dès dix heures du matin, les portes en avaient été ouvertes aux autorités et aux invités munis de billets. La coupole était revêtue de draperies aux couleurs nationales mêlées de tentures noires. Dans les entre-colonnements, des écussons portaient : 1830, journées des 27, 28, 29 juillet, avec entrelacements de guirlandes et couronnes liées par des nœuds de crêpe. Le trône pour Louis-Philippe s'élevait un peu en arrière du dôme. A son arrivée, un chœur de cinq cents musiciens entonna la Marseillaise ; puis Louis-Philippe recevant un marteau des mains de M. d'Argout, ministre des travaux publics, scella dans les piliers du dôme les quatre tables de bronze où se voient encore en ce moment inscrits les noms des combattants de juillet. »
Pose des trois bas-reliefs dans le péristyle pour remplacer ceux de l'époque révolutionnaire :
Au-dessus de la porte centrale L'Apothéose du héros mort pour la patrie, encadrée par Les Sciences et les Arts et La Magistrature.
Réalisation par David d'Angers du fronton : La Patrie couronnant les hommes célèbres
Le gouvernement tente de faire supprimer l’effigie de Lafayette, ce que David refuse avec obstination, appuyé en cela par la presse libérale. Aussi le fronton est-il dévoilé sans cérémonie officielle.
L'inscription : « Aux grands hommes la Patrie reconnaissante » est remise en place.