Chronologie du Panthéon de Paris - Définition

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1744-1790

La construction

  • 1744 : Louis XV fait le vœu de créer une église dédiée à sainte Geneviève.
  • 1755 : Le marquis de Marigny confie la responsabilité des plans de la future église à l'architecte Jacques-Germain Soufflot.
  • 1757 : Étude pour les fondations
  • 1758
    • Creusement des premières fondations.
    • Modification du plan par adjonction d'une avant-nef, d'un chœur et de tours au chevet du chœur.
  • 1763 : Achevement de la crypte
  • 1764
    • 6 septembre : devant une grandiose toile peinte représentant le portail du futur bâtiment, Louis XV pose la première pierre.
  • 1769 : Achèvement des murs
  • 1770 : L'architecte Pierre Patte met en doute la stabilité du dôme. Début des critiques sur l'église.
  • 1770 - 1773 : Construction des colonnades, de la nef, et du péristyle.
  • 1777 - 1780 Réalisation des voûtes de la nef. Il faut consolider le terrain en maçonnant 69 puits de carrière.
  • 1776 : Achèvement des voûtes et décintrage
  • 1780
    • 29 août : Mort de l'architecte Soufflot. La suite des travaux est confiée à ses associés Jean-Baptiste Rondelet et Maximilien Brébion.
  • 1784
    • 6 juin : Le roi Louis XVI décide d'un emprunt de 4 millions de francs pour l'achèvement de l'église saint Geneviève.
  • 1785 - 1787 : Construction du tambour du dôme.
  • 1789 - 1790 : Construction du dôme.
  • 1790 :

- Le bâtiment est achevé.
- Une croix provisoire est placée au sommet du dôme en attendant une statue de sainte Geneviève.

1821-1830

L'église sainte Geneviève

  • 1821
    • 26 décembre : ordonnance de Louis XVIII pour faire du Panthéon une église
    • 30 décembre : L'archevêque de Paris, monseigneur Quélen publie un mandement sur la réouverture de l'église Sainte-Geneviève, "annonçant à la France et à la capitale cette heureuse transformation."
  • 1822
    • 3 janvier : jour de la fête de sainte Geneviève, l'édifice est consacré comme église catholique par Louis XVIII.

Une croix dorée remplace la statue de la Renommée.

1806-1821

Une église et un panthéon

  • 1806
    • 13 février : Napoléon visite le Panthéon pour en connaître les aspects techniques.

« Monsieur Champagny, mon intention est qu'on achève le Panthéon le plus promptement possible, et que, dès le mois de mars, les travaux soient dans une grande activité. Sur le fonds de cinq millions qui est à la caisse d'amortissement, provenant du produit des droits sur les exportations des blés, mon intention est que vingt pour cent soient destinés à l'achat de 100,000 quintaux de blés , et vingt pour cent pour les travaux d'embellissement de Paris; ce qui fait un million pour achat de blés et un million pour les travaux Paris. Toutes les recettes qui proviendront du même objet seront affectées dans la même proportion à ces deux destinations.

Vous emploierez le million destiné aux travaux de Paris de la manière suivante : 500,000 francs pour les travaux à faire cette année au Panthéon, et 500,000 francs pour l'érection d'un arc triomphe à l'entrée des boulevards, près du lieu où était la Bastille, de manière qu'en entrant dans le faubourg Saint-Antoine on passe sous cet arc de triomphe. »

    • 19 février

Note de Napoléon pour le ministre de l'intérieur
« NOTE POUR LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR

Sa Majesté désire que le ministre de l'intérieur fasse proposer à la première classe de l'Institut les questions suivantes :

Quels avantages ou quels inconvénients y aurait-il à faire les piliers du Panthéon en fonte ?

Quel est le rapport de la ténacité de la fonte à l'espèce de pierre qui a servi à la construction du Panthéon ?

Quel est son rapport avec la pierre de Tonnerre ?

Que coûterait la construction, soit en fonte, soit en pierre du Panthéon, soit en pierre de Tonnerre ?

L'élégance du bâtiment perdrait-elle au renforcement des piliers ?

Le renforcement serait-il inutile en construisant les piliers en fonte ? »

Correspondance de Napoléon à A M. Denon
« Sa Majesté désire, Monsieur, que vous lui présentiez vos vues sur un monument à élever au général Leclerc.

Ce monument serait placé dans l'église Sainte-Geneviève.

Il convient qu'il ait plus de magnificence que celui qu'on vient d'exécuter pour le général Desaix. Sa Majesté croit qu'il y aurait de l'avantage, pour l'effet et pour l'art, à faire la statue en pied, comme dans les siècles passés. »

    • 20 février

NOTES POUR LE MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, DICTÉES (Par Napoléon NDLR) EN SÉANCE DU CONSEIL D'ÉTAT
« Le ministre de l'intérieur présentera un projet de décret pour arrêter définitivement le plan de la place du Panthéon. Cette place embrassera l'espace tracé en ligne rouge sur la plan qui a été dressé. Elle doit être faite dans trois ans, afin qu'elle se trouve terminée lorsque la nouvelle destination du Panthéon sera en activité. »

Un décret impérial rend sa vocation religieuse à l’édifice. Seule la crypte conserve sa destination civique.

    • 17 mars : inhumation de François-Denis Tronchet (1749-1806), homme politique et juriste. Président de l’Assemblée Constituante au début de la Révolution, Il est un des pères du Code Civil.
    • 27 mai : Inhumation de Claude-Louis Petiet (1749-1806), grand organisateur de troupe.
  • 1807
    • 26 août : inhumation, le lendemain de sa mort de Jean-Etienne-Marie, comte de Portalis (1746-1807), homme politique spécialiste des questions religieuses. Il est à l'origine de l'Edit de Tolérance de 1787 qui reconnaissait les mêmes droits civiques aux protestants. Ministre des cultes de Napoléon Ier, académicien, il négocie le Concordat de 1801 avec le légat du pape Caprara.

Transfert des cercueils de :

    • Jean-Baptiste-Pierre Bevière (1723-1807), célèbre pour avoir rédigé le serment du Jeu de Paume, constituant rallié à l'Empire.
    • Louis-Joseph-Charles-Amable d'Albert de Luynes, duc de Luynes (1748-1807), aristocrate membre du Tiers État, militaire puis sénateur et pair de France. Retiré du Panthéon.
    • Jean-Etienne-Marie, comte de Portalis (1746-1807), homme politique spécialiste des questions religieuses. Il est à l'origine de l'Edit de Tolérance de 1787 qui reconnaissait les mêmes droits civiques aux protestants. Ministre des cultes de Napoléon Ier, académicien, il négocie le Concordat de 1801 avec le légat du pape Caprara.
    • Louis-Pierre-Pantaléon Resnier (1759-1807), homme de lettres et sénateur.
  • 1808
    • 14 mai : Inhumation de Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808), médecin, poète et philosophe
    • 30 septembre : Inhumation de François Barthélemy Beguinot, comte Beguinot (1757-1808), soldat de la République, homme politique et général

Inhumations de :

    • Antoine-César de Choiseul, duc de Praslin (1756-1808), sénateur
    • Jean Frédéric Perregeaux (1744-1808), financier et premier dirigeant de la Banque de France.
    • Jean-Pierre Firmin Malher, comte Malher (1761-1808), général qui s'est illustré pendant la campagne d'Italie. Urne avec son cœur.
    • Pierre Jean Georges Cabanis (1757-1808), médecin, poète et philosophe
    • Gabriel-Louis, marquis de Caulaincourt (1741-1808), militaire de carrière et père de deux généraux d'Empire.
  • 1809

Inhumation de :

    • Girolamo-Luigi Durazzo, comte Durazzo (1739-1809), dernier doge de Gênes qui se mit au service de Napoléon. Urne avec son cœur.
    • Jean-Baptiste Papin, comte de Saint-Christau (1756-1809), homme politique et juriste.
    • Joseph-Marie Vien, comte Vien (1716-1809), premier peintre du roi en 1789, le maître du peintre officiel de l'Empire Jacques-Louis David.
    • Pierre Garnier de Laboissière, comte de La Boissière (1755-1809), général de cavalerie, sénateur et comte d'Empire.
    • Justin Bonaventure Morard de Galles, comte Morard De Galles (1761-1809), amiral, sénateur et comte d'Empire. Urne avec son cœur.
    • Jean-Pierre Sers, comte Sers (1746-1809), armateur, mémorialiste et comte d'Empire. Urne avec son cœur.
    • Emmanuel Crétet, comte de Champmol (1747-1809), directeur des Ponts et Chaussées. On lui doit de beaucoup de routes et de canaux, le canal de l'Ourcq, par exemple.
  • 1810

Transfert des cercueils de :

    • Louis Charles Vincent Le Blond de Saint-Hilaire, comte de Saint-Hilaire (1766-1809), général blessé à Essling et comte d'Empire.
    • 6 juillet : Jean Lannes, duc de Montebello (1769-1809), maréchal d'Empire. Soldat réputé pour sa bravoure, il est de toutes les campagnes depuis l’Italie, il est blessé à Arcole, jusqu’à Essling en 1809 où il meurt. L’Empereur en fut très affecté.   
    • Giovanni Baptista, Cardinal Caprara, comte de Monte Cucolli, Légat du Pape à Paris. Négociateur du Concordat de 1801.
    • Charles-Pierre Claret, comte de Fleurieu de la Tourette (1738-1810), Marin et homme politique français, capitaine de vaisseaux, chefs des ports et arsenaux, ministre de la marine, gouverneur de Louis XVII, gouverneur des Tuileries…
    • Jean-Baptiste Treilhard, comte Treilhard (1742-1810), avocat et député de la convention, considéré par Napoléon Ier comme l'âme de la commission qui a rédigé le Code Civil, le Code Pénal et le Code d'instruction criminelle.
  • 1811
    • 5 juin :

Transfert du cœur de Nicolas-Marie, comte Songis des Courbons (1761-1810), général de division, commandant de l'artillerie, comte d'Empire.
Transfert du cœur de Alexandre-Antoine Hureau, comte de Senarmont (1769-1811), artilleur des armées, baron d'Empire.

Transfert des cercueils de :

    • Charles, Cardinal Erskine de Kellie (1739-1811), un cardinal jamais ordonné prêtre.
    • Alexandre-Antoine Hureau, comte de Senarmont (1769-1810), artilleur des armées, baron d'Empire. Urne avec son cœur.
    • Michel, comte Ordener (1755-1811), général qui s'illustra à la bataille d'Austerlitz.
    • Louis-Antoine, comte de Bougainville (1729-1811), navigateur.
  • 1812

Transfert des cercueils de :

    • Jean-Guillaume de Winter, comte de Huessen (1761-1812), amiral batave, comte d'Empire.
    • Jean-Marie-François Le Paige, comte Dorsenne, dit Dorsenne le Paige (1773-1812), général.
  • 1813

Transfert des cercueils de :

    • Joseph-Louis, comte de Lagrange (1736-1813), mathématicien.
    • Jean-Ignace Jacqueminot, comte de Ham (1758-1813), avocat et comte d'Empire.
    • Hyacinthe-Hughes Timoléon de Cossé, comte de Brissac (1746-1813), chambellan de Madame-Mère.
    • François-Marie-Joseph-Justin, comte de Viry (1737-1813), préfet de la Lys, sénateur, comte d'Empire, maire de Viry, père d'un officier mortellement blessé à la bataille d'Essling, après s'être distingué à Austerlitz.
    • Jean, comte Rousseau (1738-1813), homme politique, membre du conseil des Anciens.
    • Frédéric Henri, comte Walther, (1761-1813), soldat qui s'illustra pendant toutes les campagnes napoléonienne, d'Italie jusqu'en Russie, comte d'Empire.
  • 1814

Transfert des cercueils de :

    • Jean-Nicolas, comte Demeunier (1751-1814), spécialiste des institutions, comte d’Empire.
    • Jean-Louis-Ebenezer, comte Reynier (1771-1814), général, il s’est illustré depuis la campagne d’Égypte jusqu’en Pologne, comte d’Empire.
    • Claude Ambroise Régnier, duc de Massa di Carrara (1746-1814), grand juge de l’Empire.
  • 1815

Transfert des cercueils de :

    • Claude-Juste-Alexandre, comte Legrand (1762-1815), général, s’est illustré à Austerlitz.
    • Antoine-Jean-Marie Thenevard, comte Thevenard (1733-1815), vice-amiral de la Révolution, sénateur et comte d’Empire.
  • 1818-1819 : On renouvelle entièrement le couverture en plomb du dôme.
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