Coccoidea - Définition

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Mobilité

Le mâle est ailé et vole. A l'état adulte, la femelle n'est pas mobile et se nourrit en se fixant sur les tiges ou les feuilles de certaines plantes dont elle suce la sève. Certaines familles peuvent avoir des cochenilles femelles avec des appendices développés tels que chez les Ortheziidae, alors que d'autres familles comme les Diaspididae peuvent avoir une disparition totale des pattes chez la femelle adulte, pour rester complètement fixée sur la plante.
C'est au stade de nymphe que cet animal se disperse et colonise de nouveaux arbres, d'autres plantes ou de nouvelles parties de sa plante hôte... Certaines larve au 1er stade se déplacent activement (c'est le cas par exemple pour la Cochenille blanche du palmier-dattier (Parlatoria blanchardi Targioni Tozzetti, 1868). Certaines se laissent emporter par le vent ou sont transportées par des fourmis qui les approchent de leur colonies pour récolter leur miellat. Au second stade, dans certaines familles (Coccidés, Kermesidés), les nymphes se fixent définitivement (jusqu'à leur mort par exemple pour les Diaspididés femelles, ou jusqu'à la mue imaginale pour le mâle). Quelques espèces sont encore mobiles au second stade. Dans quelques familles, la femelle reste mobile toute sa vie (Pseudococcidés, Ortheziidés).

Reproduction et cycle de vie

Le système de reproduction au sein de ce groupe est très hétérogène.

Les cochenilles sont presque toujours ovipares mais certaines espèces sont ovovivipares (les oeufs pondus sont déjà embryonnés), et d'autres sont vivipares.

L'hermaphrodisme est possible, par exemple chez certaines espèces du genre Icerya (Monophlebidés) (Chez ces espèces, dont la Cochenille australienne,chaque individu porte à la fois des organes reproducteurs mâles et femelles). L’oeuf fécondé produit un hermaphrodite, et celui qui échapperait à l'autofécondation (phénomène rare) produira (par parthénogenèse arrhénotoque) un mâle ailé.
On connait aussi au moins sept formes de parthénogenèse chez les cochenilles.
Plusieurs de ces modes de reproduction peuvent coexister au sein d'une même espèce, produisant alors à la fois des lignées parthénogénétiques et bisexuées (C'est le cas en France par exemple pour le Lecanium du cornouiller, le Lecanium de la vigne, le Pou des Hespérides ou le Cochenille virgule du pommier.

La parthénogenèse consiste en développement d'œuf non fécondés ; elle peut être de 3 types:

- thélytoque (les oeufs non fécondés ne produisent que des femelles) ; C'est toujours le cas chez quelques Diaspididés et Margarodidés ;
- facultatif facultatif (les oeufs non fécondés produisent des femelles, mais la reproduction bisexuée donne des individus des deux sexes) ;
- arrhénotoque (de l'oeuf non fécondé ne sortent que des mâles)

La fécondation : À l'émergence, les mâles sexuellement mûrs partent à la recherche des femelles, guidés par leurs phéromones. Ils s'accouplent en quelques minutes. Souvent plusieurs mâles peuvent être observés sur une même femelle, s'accouplant les uns après les autres.

Les cochenilles connaissent trois principaux stades de développement :

  • l'œuf ;
  • la nymphe femelle est mobile, avec 3 ou 4 stades larvaires L1, L2 et L3 et éventuellement L4) ; La femelles a un développement post-embryonnaire dit paramétabolique (sans métamorphose, avec des larves ressemblant plus ou moins à des adultes miniatures, pour leur forme autant que pour leur mode de vie).
  • Le mâle passe par 5 stades ; 1er et 2e stades larvaires, puis stades “prénymphe”, “nymphe” et adulte.
    Au contraire de la femelle, le mâle connait un développement post-embryonnaire holométabole.
  • l’adulte (La femelle, fixée, pond de nombreux œufs très petits, déposés sous elle, dans un coussinet de cire blanche)

Le nombre de générations par an varie selon l’espèce et le climat. L'espèce est dite univoltine quand elle ne produit qu'une génération par an et -bri, tri- ou polyvoltine quand elle en produit plusieurs.

Fécondité : Elle diffère selon les espèces et les contextes (dont en fonction du taux de parasitisme) ;

  • Les Parlatoria (Diaspididés) ne pondent que 15 à 20 oeufs par femelle.
  • Au contraire, les Eulecanium et Saissetia (comme la Cochenille noire de l’olivier) pondent jusqu'à 2 000 oeufs par femelle, mais les Aspidoproctus (Monophlebidés) peuvent en ponde 3 fois plus (jusqu'à environ 6000)
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