Des scientifiques anglais espèrent extraire de l'ADN de l'oiseau disparu afin de donner vie à un spécimen de cette espèce ou à un cousin très proche. Malgré les progrès faits en génétique ces dernières années, le pari reste difficile à réaliser. Une équipe de l'université d'Oxford travaille sur des tests d'ADN de pigeons de la région Afrique/océan Indien. Parallèlement, des travaux sont effectués pour "recréer" l'ADN du Dodo. Avec, au bout de ses efforts, l'espoir de faire revivre le Dodo, effacé du territoire mauricien il y a des siècles.
Des cellules du Dodo sont disponibles. Le musée d'histoire naturelle de l'université d'Oxford possède une tête et une patte de Dodo, une autre patte se trouve à Londres, et plusieurs os sont également conservés en Angleterre.
Les scientifiques espèrent en tirer de l'ADN en assez bon état pour le comparer à celui d'autres espèces, très proches, qui existent encore en Afrique ou dans la région océan Indien. Ceci, afin de mieux connaître les origines du Dodo et, de là, avoir de meilleures chances de redonner vie à l'espèce. Les scientifiques qui travaillent sur le projet veulent étudier, ainsi, le Goura de Victoria (Victoria Crowned Pigeon), de Nouvelle Guinée, un gros oiseau qui vit au sol et qui vole très peu. Des œufs de ce « cousin » du Dodo, après implantation de l'ADN de l'oiseau disparu, pourraient servir à donner le jour à un Dodo vivant. L'ADN de ces pigeons pourrait aussi compléter l'ADN endommagé du Dodo.
Un autre moyen envisagé pour recréer le Dodo ou, plus certainement, un animal très proche, est le cross breeding. Autrement dit, faire croiser différentes espèces de « cousins » du Dodo afin d'obtenir une nouvelle espèce réunissant le maximum de caractéristiques du Dodo lui-même.