Les débuts du système éducatif dans ce qui était à l'époque la zone d'occupation soviétique sont marqués par un remaniement d'envergure du corps enseignant. Près de 71 % des enseignants sont membres du NSDAP, le parti de l'ancien chancelier Adolf Hitler, et une grande partie des manuels scolaires ne peuvent plus être utilisés en raison de leur rattachement à l'idéologie nazie, ce qui est considéré comme un des plus grands problèmes éducatifs d'après-guerre. L'enseignement est un peu partout en pause, puis reprend ensuite en septembre 1945.
Le 27 juillet 1945, l'administration centrale pour l'éducation populaire (Zentralverwaltung für Volksbildung, ZfV) est créée par un décret émanant de l'administration militaire soviétique en Allemagne (Sowjetische Militäradministration in Deutschland, SMAD), dont le but est de mettre au point des propositions sur l'organisation du système éducatif. Avec l'ordonnance n° 40 de la SMAD, les conditions générales juridiques provisoires sont constituées, ce qui autorise aux écoles des enseignements réguliers. Dans un premier temps, le schéma des établissements scolaires de la Mittelschule et du Gymnasium sont conservés. Pourtant, aucune école privée générale n'est conservée, ce qui permet à l'État de la zone d'occupation soviétique d'être assuré d'avoir le monopole concernant le système éducatif. Comme dans toutes les commissions importantes, un homme ayant la confiance totale du gouvernement soviétique siége à la tête de la ZfV. Il s'agit de Paul Wandel (futur premier ministre de l'Éducation de la RDA), l'ancien rédacteur en chef du journal Le Drapeau Rouge (Der Rote Fahne) de l'organe central du Parti communiste d'Allemagne (KPD).
Les autres directives de la ZfV et de la SMAD pour le réemploi des professeurs prévoient que les membres du NSDAP ainsi que les membres actifs d'autres organisations nazies soient éloignés des services éducatifs. Le réemploi d'enseignants ayant perdu leur emploi ou ayant été admonestés par les nazis doit être accentué. Pourtant, dans les débuts, un strict respect de ses directives, à l'exception d'un enseignement généralisé, n'est pas observé et certains membres du NSDAP étant nés après 1920 sont provisoirement maintenus dans leurs fonctions.
Le problème essentiel pour la politique éducative de la zone d'occupation soviétique est la formation d'un nouveau coprs enseignant. Le contrôle du Parti socialiste unifié d'Allemagne (SED) peut aussi de cette façon être assuré dans le domaine de l'éducation. Une formation universitaire destiné à un grand nombre d'enseignants est à court terme impossible. Aussi, les nouveaux professeurs doivent, d'après la volonté des nouveaux détenteurs du pouvoir, être recrutés dans « le cercle démocrate anti-fasciste de l'intelligence allemande », mais aussi dans la classe ouvrière. Un autre critère lors de l'embauche de nouveaux enseignants est la préférence pour les jeunes. C'est ainsi que 40 000 personnes, qui ont déjà une formation et/ou qui reviennent de captivité de guerre sont dans les années suivantes formées dans des cours accélérés. À l'occasion de leur formation, des bases de réformes pédagogiques datant de l'époque de la République de Weimar et qui n'avaient pas encore été mises en place dans le quotidien des écoliers sont instaurées. Les nouveaux professeurs des années 1940 et 1950 jusque dans les années 1980 représentent une part essentielle du corps enseignant est-allemand.
En 1949, 67,8 % des postes d'enseignants sont occupés par des nouveaux professeurs. 47,7 % de ces nouveaux professeurs sont membres du SED, contre 13% au LDPD et 10% à la CDU, ces deux derniers étant des partis mis au pas par le régime. Le contrôle du parti concernant le domaine de l'éducation est alors à quelques détails près atteint..
Au début de l'été 1946, la loi sur la démocratisation de l'école allemande est adoptée pour les Länder de la zone d'occupation soviétique. Ceci ouvre des perspectives pour les vingt années à venir et aussi par conséquent pour les trois année suivantes de fondation de la RDA. La loi est le point de départ de la nouvelle organisation de l'ensemble du système éducatif de la zone d'occupation soviétique. Le système scolaire divisé disparaît en automne 1946 en faveur d'un système scolaire unitaire complexe constitué de plusieurs formes d'écoles. L'école primaire, qui durait 8 ans, en constituait l'élément central et est transformée progressivement en l'École Polytechnique générale de dix classes par une multitude de réformes.
Fait digne d'attention, l'école unitaire formulait déjà un but éducatif pour les enfants de trois à six ans ancré dans la loi, à savoir la préparation pour l'école.
Les lois éducatives suivantes sont efficaces pour la RDA :