Église Saint-Étienne de Lille - Définition

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Introduction

Église Saint Étienne
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
50° 38′ 6.57″ Nord
       03° 03′ 35.23″ Est
/ 50.6351583, 3.0597861
 
Pays France  France
Région Nord-Pas-de-Calais
Département Nord
Ville Lille
Culte Catholique romain
Rattaché à Diocèse de Lille
Début de la construction 1743
Fin des travaux 1748
Architecte(s) Dominique Delesalle
François-Joseph Gombert
Style(s) dominant(s) Baroque romain
Protection Monument historique (1987)

L’église Saint-Étienne est une église baroque située rue de l'Hôpital Militaire à proximité de la Grand'Place de Lille. Construite à partir de 1606 comme église du collège jésuite y attenant, et consacrée à l'Immaculée conception elle est devenue paroissiale sous le patronyme de Saint-Étienne en 1796.

Cette église - parmi les plus grandes églises jésuites de France - a été classée Monument historique en septembre 1987.

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Proche de la station de métro : Rihour.

Historique

Un groupe de jésuites arrivés à Lille en 1562 reprit la charge du collège municipal fondé en 1529, sur décision du magistrat de Lille. En 1606, les Jésuites entreprirent la construction de la chapelle qui s'acheva en 1610. Elle sera détruite par un incendie le 8 octobre 1740 ainsi que tout son mobilier dont plusieurs tableaux de Rubens dont la chute des anges rebelles et Job.

Elle est reconstruite à partir de 1743 par l'architecte François-Joseph Gombert selon les plans de Dominique Delesalle. Retardés par la guerre de succession d'Autriche en 1744 et par le siège de Tournai en 1745, les travaux sont achevés fin 1748 permettant sa consécration par l'évêque de Tournai en 1750.

Chapelle du collège des jésuites jusqu'à leur expulsion de France en 1765, elle devient alors celle du collège communal. À partir de 1778, le collège devient un hôpital militaire et la chapelle de l'Immaculée Conception, la chapelle de l'hôpital. En 1796, elle devient l'église paroissiale Saint-Étienne.

L'ancienne église de la paroisse Saint-Étienne avait été détruite par un incendie en 1793 lors du siège de la ville par les Autrichiens. Elle était la plus célèbre, celle des bourgeois et des manants primitifs. Elle se dressait alors au coin nord de la Grand'Place (comme en témoignent les noms des rues où elle s’érigeait : rue Saint-Étienne, rue des débris Saint-Étienne, rue du curé Saint-Étienne) et datait essentiellement des XIVe et XVe siècles. Elle devait beaucoup aux libéralités d'une riche famille lilloise, les Hangouart, dont les principaux membres avaient servi les ducs de Bourgogne. C'était une église-halle (ou hallekerque) à triple nef, type courant aux Pays-Bas méridionaux, avec de nombreuses chapelles sur les bas-côtés.

Mobilier

  • La chaire de vérité est remarquable : elle est l'œuvre du sculpteur François Rude. Réalisée entre 1825 et 1828, elle est composée d'un abat-voix surmonté d'un ange et d'angelots tandis que la Foi et l'Espérance soutiennent la cuve ornée d'un bas-relief représentant la lapidation de saint-Étienne. Elle a été classée monument historique en 1971.
  • Dans le chœur, derrière l'autel, on peut admirer une peinture de Victor Mottez, la Lapidation de saint-Étienne, réalisée en 1837. De part et d'autre de l'entrée, l'église présente également plusieurs peintures flamandes anonymes du XVIIe siècle (l'Adoration des bergers, les Noces de Cana, les Docteurs de l'Église, le Christ agonisant entouré de la Vierge et de saint-Jean) ainsi que l'Adoration des bergers d'Arnould de Vuez.
  • Sur l'un des piliers encadrant l'autel se trouve une sculpture romane en bois fortement restaurée au XIXème représentant notre Dame d'Annay.
  • La chapelle latérale gauche contient une statue de la Vierge à l'Enfant réalisée en 1835. C'est une reproduction d'une Vierge d'Antonio Raggi qui se trouve dans la chapelle Saint-Joseph-des-Carmes à Paris.
  • Le grand orgue est une construction de la maison Daublaine Callinet et date de 1840. Modifié à quatre reprises notamment par Aristide Cavaillé-Coll en 1899 puis par Charles Mutin en 1901, il possède aujourd'hui 39 jeux sur 3 claviers et pédalier.
  • La sacristie conserve un très beau bahut flamand du début du XVIIe siècle attribué à la famille Destrée ainsi qu'un très beau décor de boiserie Premier Empire.
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