Église Saint-Joseph | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Haute-Normandie | |
Département | Seine-Maritime | |
Ville | Le Havre | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Église paroissiale | |
Rattaché à | Diocèse du Havre | |
Début de la construction | 1951 | |
Fin des travaux | 1956 | |
Architecte(s) | Auguste Perret | |
Style(s) dominant(s) | Architecture moderne inspiré de l'architecture néogothique et de l'architecture néoclassique | |
Protection | Classée MH (1965) | |
Localisation | ||
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L'église Saint-Joseph est un édifice emblématique du centre-ville reconstruit du Havre. C'est le premier monument que l'on voit en arrivant par la mer.
L'ancienne église néo-gothique a été complètement détruite en 1944. Auguste Perret dessina les plans de la nouvelle église, qu'il voulait être aussi un monument à la mémoire des victimes de la guerre. Les plans étaient inspirés du projet de l'église votive Sainte-Jeanne d'Arc, une basilique dessinée par Perret en 1926 et originellement destinée à être construite rue de la Chapelle, dans le 18e arrondissement de Paris. L'abbé Marie convainc le clergé et le ministère de la reconstruction de mettre en œuvre ce projet.
La réalisation de l'édifice fut confiée à Raymond Audigier. À la mort de Perret, en 1954, l'église fut terminée par Georges Brochard qui tenta de traduire ce que désirait réellement son maître pour la forme du clocher. Brochard et Audigier étaient par ailleurs assistés par un autre architecte, Jacques Poirrier. Les travaux débutèrent le 21 octobre 1951 pour se terminer en 1956 avec l'achèvement de la tour de 107 mètres. La nouvelle église Saint-Joseph, inaugurée en juin 1957 et consacrée en 1964 sera protégée au titre de la loi sur les monuments historiques le 11 octobre 1965 (numéro d'inventaire : 279), soit dix ans seulement après sa construction, fait rarissime qui montre que cette église est une des constructions les moins controversées de son architecte.
En 1997, l'église est parée d'un habillage lumineux.
D'importants travaux de restauration sont menés entre 2003 et 2005 pour un coût d'1,6 million d'euros.
La tribune est à présent dotée de son orgue à tuyaux, inauguré le 25 septembre 2005 avec l'Orchestre des Concerts André Caplet pour la réouverture de l'église.
L'idée de créer une nouvelle paroisse, la paroisse Saint-Joseph née en 1863 avec le père Beaupel (curé de l'église Saint-Vincent de Paule). En 1868 une exposition maritime internationale à lieu vers la rue Gustave Cavazan et le boulevard Impérial, sur un terrain libéré par la destruction des ancienne fortifications de la ville; le bâtiment en bois qui servait à l'exposition devait être détruit, mais avant cela la mairie acheta le terrain, et l'idée était de faire se bâtiment, un lieu de culte. Ainsi les travaux d'aménagement du bâtiment débutèrent l'année même; la guerre franco-prusse en 1870 n'interrompt pas les travaux. Un Clocher-porche est construit à l'ouest du bâtiment, le clocher est surmonté d'une flèche de charpente. Le 19 mars 1871 la chapelle est bénit, mais aucune paroisse n'est fondée. Les dimension de la chapelles étaient de 35 mètres de long et 14 mètres de larges.
Bien qu'aucune paroisse ne soit créée une nouvelle église est construite sur l'emplacement de la chapelle: le 1er avril 1873 la première pierre est posée. Le 9 avril 1875 l'archevêque de Rouen, le cardinal Bonnechose fait de l'église Saint-Joseph une église succursale et fonde la paroisse Saint-jospeh, et modifie les limites des paroisses de Saint-Vincent de Paule, de Saint-Michel et de Notre-Dame. Le 3 mai 1873 le père Roger est installer en tant que curé de la nouvelle paroisse par le père Duval (curé doyen de Notre-Dame). L'église est ouverte au culte dès le 5 août 1877, et une semaine après deux cloches sont bénites:
L'église de style néogothique possédait une nef en trois vaisseaux, dont la nef centrale était sur deux niveaux. Le transept était surmonté d'une tour-lanterne, et l'église possédait cinq chapelles absidiales dans l'abside. Le clocher n'a pas été construit: un petit clocher en bois (provenant de l'ancienne chapelle) provisoire a été construit à côté de la façade ouest de l'église.
Le 14 juin 1944 une bombe détruit une partie de la nef, la façade occidentale, et le souffle démoli le clocher provisoire; mais du fait de leur petite taille, les cloches ne se fissurent pas après leur chute. Mais le 5 septembre 1944 un nouveau bombardement détruit totalement les parties épargnés par la précédente attaque. Seul quelques statues et les deux cloches survivent.
Après la destruction de la première église, la paroisse décida d'emménager une chapelle provisoire dans un petit baraquement du camp François Ier, qui fut bénite le 10 avril 1948 par Mgr Daniel Lemmonier (évêque auxiliaire de Rouen à l'époque).