Les autels du transept, dédiés 1'un à la Très Sainte Vierge et l'autre à saint Roch, sont du XVIIIe siècle ; la statue blanche de la Vierge fut offerte en 1863. Quant à l'autel peint, en chêne (sous le vitrail de la crèche), et à la statue de N.D. de la Salette, ils furent donnés en 1867.
Le pavage du chœur avec ses briques rouges à six côtés attire l'œil des connaisseurs, tout comme les torchères.
La Confrérie de la Charité de Rocques remonte à 1503 : elle était érigée sous les patronages de St Barthélémy, St Ouen et St Roch. Elle était importante et riche, elle possédait un petit trésor, aujourd'hui disparu en grande partie : 18 jetons d'assistance en argent ; une paix en argent massif, dans le style de la Renaissance ; 12 torchères en bois sculpté qui datent de la fin du règne de Louis XIII (1640) et qui se recommandent par leur composition et leur construction vraiment artistiques. Le curieux tableau de l'Assomption dont nous avons parlé plus haut, fut restauré par les soins de la confrérie, ainsi qu'on peut le lire : "Ce tableau a esté faict faire des deniers de la Charité de céans 1639". Ce cadre est orné aux angles de légers rinceaux dorés, très habilement exécutés. Une nouvelle restauration fut faite en 1943. Il existe également dans les archives paroissiales, un ancien Matrologe, fort bien conservé, orné de superbes enluminures et fermant à clef ; ce gros volume de parchemins reliés contient les noms des Frères Servants de la Charité de Rocques, de 1616 à 1758.
Autrefois, le clocher devait abriter deux cloches comme en témoigne l'état des pièces de bois du beffroi. Mais depuis bien longtemps il n'en contenait plus qu'une, fêlée. Elle avait été fondue à Lisieux, par La Villette en 1767, et bénite (sous le nom de Saint Ouen) par Messire Jacques Marie de Caritat de Condorcet, assisté de M.F. Hébert, curé de Saint Léonard d'Honfleur et ancien curé de Rocques - Messires Jean Rebut et Jean Bunel étaient alors curé et vicaire de la paroisse.
En 1946, quatre jeunes sœurs lui succédèrent. L'aînée « Marie-Denise » (215 kg - do), « ondoyée » par M. l'archiprêtre de Lisieux le 24 février, sonna pour la première fois le lendemain vers 17 heures, pour l'arrivée de N.D. de Boulogne qui devait passer 19 heures dans notre petite église. C'est le 26 mai suivant que Mgr Picaud procéda au baptême des quatre cloches.
Voici ce qu'on peut lire sur le bronze de cette cloche : « Je remplace ma sœur aînée Saint Ouen, bénite en 1767. Fondue du même métal, j'ai été baptisée le 26 mai 1946 par Mgr Picaud, évêque de Bayeux et Lisieux, assisté de M. Brault, vicaire général, K. l’abbé Houssaye, aumônier des sœurs oblates de Sainte-Thérèse, étant desservant de Rocques et K. Dayes, maire. J'ai été nommée Marie Denise, par Melle Piquot et M. Désiré Baeyaert, de cette paroisse. Avec mes trois jeunes sœurs, je loue Dieu, je convoque le peuple fidèle, je chante les joies chrétiennes. Je pleura les défuntes. Heureux ceux qui répondent à notre voix. »
Les trois autres cloches portent les noms suivants :
Depuis 1963, la grosse cloche est électrifiée (volée), ainsi que la 2e et la 4e (tintement). Le glas et l'angélus sont automatiques : ce dernier est commandé par une horloge électrique, située à la sacristie et qui elle-même actionne les aiguilles du cadran extérieur du clocher. Cette électrification est due au maire de Rocques : M. Guy-René Michel, ainsi que l'illumination du porche et de l'église réalisée en 1976.