Église de la Sainte-Trinité de Paris | |
---|---|
| |
Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Paris |
Ville | Paris |
Culte | Catholique romain |
Type | Église paroissiale |
Rattaché à | Archidiocèse de Paris |
Début de la construction | 1861 |
Fin des travaux | 1867 |
Style(s) dominant(s) | ?? |
modifier |
L’église de la Sainte-Trinité, dans le 9e arrondissement de Paris, est située place d'Estienne-d'Orves, au départ de la rue Blanche, de la rue de Clichy et de la rue de la Chaussée d'Antin (elle était conçue pour être vue depuis l'Opéra), ainsi que dans le prolongement de la rue Saint-Lazare et de la rue de Châteaudun.
Théodore Ballu en est l'architecte. La construction répond à une commande du baron Haussmann dans le contexte de la révolution industrielle et de la modernisation de Paris voulue par l'empereur Napoléon III. Elle passe pour avoir été très économique malgré le luxe des décorations — un peu moins de 4 millions de francs de l'époque. Le bâtiment n'en est pas moins impressionnant avec ses 90 m de long, 34 m de large, 30 m de hauteur et son clocher qui culmine à 65 m de hauteur.
Avant la construction de l'église, le lieu abritait un restaurant célèbre, La Grande Pinte.
L'église donne son nom à la station de métro Trinité.
L'édifice est construit au-dessus d'un petit square dessiné par Jean-Charles Alphand. Sa façade richement décorée est inspirée de la Renaissance italienne, avec des niches comme à Saint-Jean de Latran, des frontons et des pilastres. Les décors et les statues illustrent le mystère de la Sainte Trinité et les pères de l'Église qui ont défendu ce dogme. En haut de la façade sont représentées les quatre vertus cardinales et autour du clocher en forme de beffroi, influencé par la Renaissance française, les symboles des quatre Évangélistes. En contrebas, c'est la symbolique du chiffre trois qui domine : trois fontaines à triple vasque, surmontées de trois statues illustrant les trois vertus théologales. En 2001 ont été placées devant les vasques une série d'œuvres picturales de grande taille (représentant les jeux du cirque dans la Rome antique), exécutées selon le style de Jean Dubuffet, et disposées sur des installations tubulaires, qui, à dessein, font comme un écho à l'architecture externe du Centre Georges Pompidou. Elles servent tout à la fois à la mise en valeur populaire de l'art contemporain et de barrières protectrices des bassins, profonds et animés de dangereux tourbillons (éviter notammment que des enfants ne tombent à l'eau).
Le chœur surélevé et monumental, avec un somptueux maître-autel, est flanqué de dix colonnes en stuc vert représentant les Dix Commandements de Dieu. Les six piliers qui soutiennent la nef supportent chacun deux apôtres.
Les murs sont richement décorés de peintures de l'École académique soutenue par Napoléon III. Des peintures en pseudo-mosaïques sur les arcades représentent notamment les Pères de l'Église. La Sainte Trinité figure sur l'arc triomphal au-dessus du chœur ; au fond, au-dessus du grand-orgue, on peut voir une scène de l'Apocalypse.
On remarquera également, au fond de la nef, un balcon se situant en dessus des grandes orgues : celui-ci était à l'origine destiné à accueillir l'Empereur et sa suite lors de grandes cérémonies religieuses. Cependant, ce dernier ne se rendit jamais dans l'espace qui lui était réservé. On notera que c'est de ce balcon que la vue sur la nef est la meilleure, du fait de son alignement avec l'allée centrale et l'autel.
Les chapelles situées de part et d'autre de la nef et au fond du chœur sont, elles aussi, richement ornées de tableaux.
Il existe encore deux autres chapelles, qui se situent de chaque côté des balcons encadrant le chœur de l'église. Leur accès est interdit au public, mais on peut apercevoir les fresques murales ornant les murs de ces chapelles.
L'orgue a été construit en 1869 par Aristide Cavaillé-Coll. Il comporte :
|
|
|
|
Très gravement touché lors de la Commune de Paris, il fut entièrement reconstruit par Aristide Cavaillé-Coll, et Alexandre Guilmant en fut nommé titulaire. Ce célèbre compositeur créa la majorité de ses œuvres sur les grandes orgues de la Trinité.
Olivier Messiaen a été organiste titulaire de la paroisse de la Trinité durant 61 ans (de 1931 jusqu'à sa mort en 1992).