On dit qu'un morphisme de A dans B est un morphisme fini s'il fait de B un A-module de type fini, autrement dit, s'il existe
Théorème — Les conditions suivantes sont équivalentes :
Soit
Soient D un tel module et
ce qui s'écrit aussi
où δij désigne le symbole de Kronecker.
Si l'on note d le déterminant det(δijb − aij), la formule de Laplace montre que l'on a d.di = 0 pour tout i. Comme les di engendrent D, on en déduit d.D = 0 donc (puisque D est fidèle) d = 0. Si l'on développe ce déterminant d, on obtient bien une équation de la forme P(b) = 0, où P est un polynôme unitaire à coefficients dans A.
Corollaire 1 — L'ensemble des éléments de B entiers sur A est un sous-anneau de B contenant l'image de
Si b et c sont entiers sur A alors la sous-algèbre A[b,c] est finie (en tant que module) sur A[b] qui lui-même est fini sur A, donc A[b,c] est fini sur A donc (d'après le théorème) tous ses éléments sont entiers sur A, en particulier les éléments b-c et bc.
Corollaire 2 — Si B est entier sur A (c'est-à-dire si tous ses éléments sont entiers sur A), et si c est un élément entier sur B d'une B-algèbre, alors c est entier sur A. Ainsi un anneau entier sur un anneau entier sur A est entier sur A.
Soit
Soit