Exploration électrophysiologique - Définition

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Matériel

La réalisation d'une exploration nécessite l'introduction dans l'organisme du patient d'une ou plusieurs sondes, reliées à une console. Le placement des sondes nécessite un appareil de scopie permettant de visualiser en temps réel le positionnement de chacune d'entre elle au niveau des cavités cardiaques.

Les sondes

Elles sont caractérisées par le nombre d'électrodes situées à leur extrémité. On parle ainsi de sondes bipolaires (deux électrodes), quadripolaires (quatre), décapolaires… Elles sont disponibles en plusieurs diamètres, avec différentes formes à leur extrémité. Elles sont d'usage unique et stérile. Elles sont reliées à la console d'électrophysiologie par l'intermédiaire d'un câble.

Certaines sondes disposent d'une courbure qui peut varier grâce à une manette et faciliter ainsi une mise en place précise.

La console d'électrophysiologie

Il s'agit d'une console informatique permettant d'amplifier, de filtrer, de stocker et d'afficher le signal électrique recueilli par les différentes sondes.

L'affichage simultané de plusieurs signaux avec une vitesse de défilement pouvant aller jusqu'à 200 mm/s permet de bien analyser la chronologie des différents événements électriques et de mesurer les différents temps avec une précision de quelques millisecondes.

La console est couplée avec un boîtier de stimulation qui permet de délivrer de brèves impulsions électriques au niveau de l'une des électrodes en place suivant un protocole établi (fréquence de stimulation, nombre d'impulsions et prématurité d'une ou plusieurs d'entre elles).

Autres

L'une des complications de l'examen pouvant être la survenue d'un arrêt cardiaque par fibrillation ventriculaire, un dispositif de réanimation doit être prêt, comprenant un défibrillateur branché et prêt à l'emploi.

Incidents et complications

Il n' y a, en pratique, aucune injection de produit de contraste iodé et, habituellement, pas de ponction artérielle. Cet examen n'a donc ni les contre-indications ni les complications d'un examen tel qu'une coronarographie.

Les complications les plus fréquentes sont la provocation de troubles du rythme cardiaque, en règle rapidement résolutif, mais pouvant nécessiter un choc électrique externe immédiat dans certains cas.

Indications et résultats

Plusieurs paramètres peuvent être analysés :

  • L'examen permet de mesurer les temps de conduction de l'influx électrique entre les différentes parties du cœur. La mesure du HV, délai entre la dépolarisation du faisceau de His et celle des ventricules, permet, en particulier, de déterminer la gravité potentielle d'un bloc auriculo-ventriculaire. Si ce HV est augmenté de manière significative, on parle alors d'un bloc infra-hissien, potentiellement grave, car susceptible de provoquer des syncope (médecine) et justifiant alors la pose d'un stimulateur cardiaque.
  • La stimulation de l'oreillette à une fréquence croissante permet de déterminer le point de Weckenbach antérograde, normalement proche de la fréquence maximale théorique (220-âge du patient). La valeur de ce point (exprimé en termes de fréquence, battements par minutes, ou de période en millisecondes) est un indice de bon fonctionnement du nœud auriculo-ventriculaire.
  • La stimulation auriculaire à une fréquence fixée, arrêtée brutalement, peut être suivie d'une pause, appelée temps de récupération sinusal, qui, si elle est prolongée, est un indice de dysfonction du nœud sinusal.
  • La stimulation ventriculaire droite programmée permet de tester la susceptibilité des ventricules aux extrasystoles et d'évaluer le risque de passage en tachycardie ventriculaire. Cette stimulation consiste à imposer une ou plusieurs impulsions électriques avec des couplages (délai entre deux de ces dernières) de plus en plus court, jusqu'à la provocation d'un trouble du rythme.

D'autres tests permettent de vérifier l'existence de voies de conduction anormales pouvant expliquer un flutter auriculaire, une tachycardie supra-ventriculaire, un syndrome de Wolff-Parkinson-White…

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