Filariose de Bancroft - Définition

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Signes cliniques

Le début des symptômes est progressif, mais les effets sont très apparents au bout de plusieurs années. Pendant l'étape inflammatoire initiale, un hôte peut présenter de l’œdème, des plaies, et des troubles circulatoires. Puis, les ganglions lymphatiques sont gonflés et dilatés puis ils sont durcis et obstrués par du tissu fibreux, et celà empêche le système lymphatique de fonctionner correctement. Les microfilaires provoquent également le gonflement, l'épaississement, et la décoloration de la peau. Sans drainage approprié des fluides sanguins et de la lymphe, le tissu affecté gonflera et il en résultera un éléphantiasis, une dilatation monstrueuse du corps qui peut parfois aboutir à la mort.

L’éléphantiasis affecte principalement les extrémités inférieures, alors que les oreilles et les muqueuses sont rarement affectés ; cependant, cela dépend des espèces de filaire. W.bancrofti peut toucher les jambes, les bras, la vulve, les seins, alors que Brugia timori atteint rarement les organes génitaux. L'infection par Onchocerca volvulus et la migration de ses microfilaires à travers la cornée est une cause fréquente de cécité (onchocercose).

Anecdotique


Tetsuya Tsutsui "Manhole" Manga japonais en 3 tomes : la filariose se transmet par les insectes et un ver parasite attaque le cerveau jusqu'à provoquer un état de "zombisme".

Traitement

Les médicaments utilisés pour traiter la filariose lymphatique sont plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés peu après infection, mais ils ont des effets secondaires toxiques. En outre, il est difficile de détecter la maladie à un stade précoce. Par conséquent, il est nécessaire d’améliorer les traitements et les tests de laboratoire.

Les symptômes graves provoqués par le parasite peuvent être évités par l'utilisation de certaines molécules. La diéthylcarbamazine et le caparsolate de sodium sont utilisés pour tuer les vers et leurs microfilaires. La diéthylcarbamazine est généralement le produit le plus utilisé et est administré par voie orale. La protection est comparable à celle qui est conférée pour d'autres maladies transmises par les moustiques ; on peut utiliser des barrières à la fois physiques (moustiquaires) et chimiques (répulsifs).

Pour les personnes vivant en zone d'endémie, l'OMS recommande un traitement préventif visant à réduire la prévalence de la microfilarémie. Elle consiste, soit en une prise orale par an pendant 4 à 6 ans de diéthylcarbamazine ou d'ivermectine, soit en enrichissant le sel en diéthylcarbamazine, pour sa consommation quotidienne. La lutte contre les moustiques pourrait être également efficace.

Tentative d'éradication

L'éradication de la maladie a été proposée par l'Organisation mondiale de la santé dès 1997 sur un programme devant se terminer en 2010. Une association, Global Alliance to Eliminate Lymphatic Filariasis, a été créée sous son égide en 2000.

Près de deux milliards de traitement individuel ont été distribués en un peu moins d'une décennie, avec des résultats substantiels. La régression de la maladie est particulièrement nette en extrème-orient, mais beaucoup moins en Afrique.

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