Fort Paté | |||
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Période ou style | |||
Type | Fort | ||
Architecte | Vauban | ||
Fin construction | 1693 | ||
Propriétaire actuel | Privé | ||
Protection | Inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO Inscrit MH | ||
Site Internet | www.sites-vauban.org | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Guyenne | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Gironde | ||
Commune de France | Blaye | ||
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Le fort Paté est un fort militaire construit sur l'une des îles de l'estuaire de la Gironde, l'île Paté. Il se trouve sur le territoire de la commune de Blaye.
Fort Paté constitue avec fort Médoc et la citadelle de Blaye le triptyque défensif mis en place par Vauban sur l'estuaire de la Gironde dans le but de protéger Bordeaux et son port.
Ce triptyque permet d'éviter que Bordeaux ne fasse « la gueuse » (pour reprendre l'expression de Vauban) c'est-à-dire qu'elle cesse de se vendre à l'ennemi, de lui tendre la main, qu'il soit Anglais pendant la guerre de Cent ans ou encore Espagnol pendant les périodes de Fronde et de Ligue.
En 1690, Louis XIV valide la construction du fort. Le banc de sable non stabilisé qui s'est créé quelques dizaines d'années avant la construction du fort ne constitue pas un terrain stable et un double grillage de bois doit être mis en place sur toute la surface du fort pour assurer l'assise du bâtiment. Sa construction s'achève en 1693. De forme ovale, le fort mesure 12 mètres de haut. Il se trouve dans l'alignement de fort Médoc et de la citadelle de Blaye.
Avec la citadelle de Blaye et le fort Médoc, le fort Paté constitue l'élément central du triptyque permettant aux secteurs de tirs de se recouper et d'empêcher ainsi le passage des navires ennemis. La carte du Sir Bellin, ingénieur de la marine en 1759 mentionne pour Fort Paté l'armement suivant : 8 pièces de 36 livres, 10 pièces de 24 livres et 2 pièces de 12 livres.
Les pièces d'artillerie les plus lourdes (36 livres) étaient probablement placées sur la batterie basse située au pied du fort et aujourd'hui encore perceptible dans les mouvements du terrain. Depuis cette dernière, on effectuait le tir à « couler bas », dans la ligne de flottaison du navire ennemi. Cette batterie basse était défendue par la galerie de tir rythmée par les 32 meurtrières depuis laquelle la mousqueterie protégeait les artilleurs manipulant les pièces au pied du fort.
Sur la terrasse, on pratiquait le tir à démâter : deux demis-balles reliées entre elles par une chaîne et orientées vers la mature et les voiles du navire.
Sur place, l'évolution des embrasures de tir de la terrasse laissent présager celle de l'artillerie. Leur état actuel (embrasures occultées) atteste du passage d'une fonction défensive liée au tirs à une fonction strictement liée à l'observation depuis ce nouveau chemin de ronde ; le tir se faisant désormais depuis les quatre casemates situées au pied du fort, probablement construites dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Avec l'évolution de l'artillerie et notamment de la portée des canons, le verrou verra sa situation géographique évoluer au XIXe siècle, plus en amont de l'estuaire.