Publications
De son vivant :
- Cosmographia en 1543. Maurolyco y donne une méthode pour mesurer l'étendue de la Terre, méthode employée ultérieurement parJean Picard pour la mesure du méridien en 1670.
- Arithmeticorum libri duo, en 1575. Ce traité renferme de nombreuses formules préfigurant l'analyse spécieuse et contient le premier raisonnement par récurrence.
- Opuscula mathematica, en 1575. Ce traité constitue une tentative de calcul du barycentre de divers solides (pyramide, parabole, etc.).
Une grande partie de sa production restait manuscrite à sa mort.
- Photismi de lumine et umbra ce livre traite de la réfraction de la lumière et tente d'expliquer l'arc-en-ciel. Cette œuvre posthume publiée en1611 était rédigée en 1521. Maurolyco y étudie également la chambre noire.
- Maurolico composa une édition des Problèmes de mécanique d'Aristote (Problemata mechanica publiée en 1613) ainsi qu'un traité de musique. Il donna un abrégé du Theatrum orbis terrarum d'Ortelius, rédigea des Grammatica rudimenta (1528) et un traité De lineis horariis sur les cadrans solaires, où se trouve une intéressante théorie des sections coniques. Il confectionna une carte de la Sicile, imprimée en 1575.
- Son édition des œuvres d'Archimède complète et améliore celle de Federico Commandino : Admirandi Archimedis syracusani monumenta omnia mathematica quae extant (1570, réimpr. 1585), à Palerme, impr. D. Cyllenium Hesperium.
Une partie de ses œuvres demeure encore aujourd'hui inédite.
- Dans ses Sicanicarum rerum compendium, il écrivit l'histoire de la Sicile, et y inclut quelques détails autobiographiques. Il s'agissait d'ailleurs d'un ouvrage de commande, pour lequel le sénat de Sicile lui octroya en 1553 un salaire de 100 pièces d'or par an pendant deux ans, ce qui lui permit de rédiger ses livres de mathématiques ainsi que cette histoire.
Les découvertes de Maurolyco
En mathématiques
Maurolyco tenta en vain de rétablir le cinquième livre d'Apollonius de Perge, d'après l'indication de Pappus. Il est à l'origine d'une théorie des sections coniques, adoptée et établie entièrement par la Hire au XVIIe siècle.
Il utilise dans ses livres, et particulièrement dans le livre second d'arithmétique, des notations algébriques préfigurant ceux de l'algèbre nouvelle. Quoique Maurolyco ne calcule pas réellement avec ces notations, elles font de lui l'un des fondateurs de l'écriture symbolique actuelle avec François Viète, Harriot et Descartes
Parmi les découvertes astronomiques de Maurolyco, on compte la supernova apparue dans Cassiopée en 1572. Tycho Brahe publia les détails de ses observations en 1574 ; la supernova est aujourd'hui connue sous le nom de « supernova de 1572 ».
Œuvres diverses
Maurolyco publia également sur la mécanique, sur les propriétés de l'aimant, sur la musique, sur l'optique et la gnomonique. Outre cela, il a publié différents ouvrages sur l'histoire, ainsi qu'un recueil de poésies. Enfin, il traduisit du grec les traités de Théodose de Tripoli, Ménélaüs d'Alexandrie, Autolycos de Pitane, Euclide, et Apollonius de Perga. Il a laissé une traduction latine de neuf ouvrages d'Archimède restée inédite jusqu'à leur publication par Borelli vers 1680.