« La réputation d’un médecin d’aujourd’hui ne vient pas des soins qu’il apporte à ses patients, ni des guérisons qu’il obtient chez ses malades, mais tient à ses belles manières et à son beau langage, à ses relations mondaines, à la livrée de ses domestiques, à la somptuosité de sa voiture, de ses vêtements, à son élégance, bref à tout ce qui est artificiel et sans valeur dans le domaine de la santé. » (Des mauvaises pratiques des médecins actuels, cité in Jérôme Cardan, Ma vie, Traduction du latin par Jean Dayre révisée et éditée par Etienne Wolff, Paris, Belin, 1991.)
« Que dirais-je d’Agnese, femme de Claudio, marchand français de notre ville, laissée pour morte par les premiers médecins ? Ils avaient bien raison, car je n’ai jamais eu plus de peine à guérir un malade, quoique j’en aie vu beaucoup bien près du trépas. » (Ibid, p. 169.)
« Quel homme peut-on me proposer, de quelque condition que ce soit, qui ne porte pas continuellement au-dedans de lui un sac d’excréments et un vase d’urine ? La plupart, même les plus considérés, ont le ventre plein de vers ; beaucoup d’entre eux et, pour faire une distribution équitable, beaucoup de celles qui savent plaire, fourmillent de poux ou puent, qui des aisselles, qui des pieds, qui de la bouche. » (Ibid., p. 257).
« Par nature je redoute les endroits élevés, même s’ils sont très spacieux, et ceux où je soupçonne la présence d’un chien enragé. » (Ibid., p. 48)