Girolamo Cardano - Définition

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De Subtilitate

Le De Subtilitate, publié en 1550, a un large écho, faisant l'objet de pas moins de quinze éditions de 1550 à 1642; la traduction française, par Le Blanc, fut éditée sept fois. Sévèrement critiqué dès 1557 par Jules César Scaliger, cela ne fit qu'accroître la renommée de ses thèses. Dans ce livre, Cardano affirme l'existence d'une transformation des espèces, prenant l'exemple du chien qui serait issu du loup, et qui redeviendrait loup si laissé à la vie sauvage, tandis qu'au contraire le loup domestiqué deviendrait chien, ou encore l'exemple de l'enfant sauvage qui redeviendrait animal. Selon l'historien des sciences Pierre Duhem, Cardano s'est inspiré des thèses de Léonard de Vinci concernant la géologie, ce dernier ayant été l'un des premiers à concevoir l'immense durée du temps géologique.

Selon Jean-Claude Margolin:

« Le De subtilitate fait de l'Univers un immense corps vivant. On retiendra de cette vaste encyclopédie quelques idées importantes sur la diversité des œuvres de la nature, l'existence d'une sorte de jeu raisonné de cette dernière, la 'magie naturelle', les monstres et prodiges, réintégrés dans une organisation intelligible de l'Univers, la réduction des quatre éléments à trois (air, terre, eau, le feu étant considéré comme un mode d'existence de la matière) et des quatre qualités à deux (le chaud et l'humide), une conception originale du mouvement. Le De rerum varietate a pour dessein manifeste de relier à 'un principe unique, indivisible et absolument simple' l'infinie diversité des choses humaines et divines, des phénomènes naturels, des genres et des espèces qui peuplent la mer, le ciel et la terre. C'est par le recours constant à l'analogie, véritable instrument de découverte et modalité du raisonnement, que Cardan parvient à maintenir l'unité du tout, en sauvegardant en même temps la distinction de ses parties. Fondant sa compréhension de l'Univers sur le schéma traditionnel du microcosme et du macrocosme, il fait de l'homme le témoin, voire l'agent de la cohésion intime des parties du cosmos animé. »

Cardanus a aussi une connaissance de la kabbale et une philosophie de la "gnose" .

Bibliographie

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Ouvrages

  • Arcana politica, sive de prudentia civili liber (1544, 1ère éd. 1635), trad. : La science du monde, ou la sagesse civile, 1652, 7-467 p.[1]
  • Ars magna, sive de regulis algebraicis liber unus, Nuremberg, 1545, trad. : Le grand art ou Les règles algébriques, traduit pour la première fois du latin en français, par Jean Peyroux, Bordeaux et Paris, diff. A. Blanchard, 2006, 155 p. Procédés de résolution des équations du 3e degré (Niccolo Tartaglia) et du 4e degré (Ludovico Ferrari), théorie des équations algébriques.
  • De astrorum judiciis libros commentaria (Commentaire sur l'astrologie judiciaire de Ptolémée, 1552, 1ère éd. 1554)
  • Commentariorum in Ptolemaeum de Astrorum judiciis libri IV (1552, 1ère éd. 1554). Astrologie.
  • De rerum varietate, Bâle, 1557. Complément du De subtilitate.
  • De metoposcopia (1558, 1ère éd. 1658), trad. (1658) : De la métoposcopie, Paris, Aux amateurs de livres, 1990, VIII-225 p. Divination physiognomonique par l'aspect du front.[2]
  • Opus novum de proportionibus numerorum, motuum, ponderum, sonorum, aliorumque mensurandum (1570). Mécanique, hydrodynamique.
  • Proxeneta, trad. : La science du monde
  • De rerum varietate (De la variété des choses, 1557) : Opera omnia t. III. Achèvement du De subtilitate. Sur le monde physique (livres I-VIII), les arts et métiers (livres IX-XIII), la divination (livres XIV-XVII).
  • De sapientia (De la sagesse, 1544) : Opera omnia t. I.
  • De subtilitate (1547), 1ère éd. 1550, Nuremberg, trad. : De la subtilité et subtiles inventions, ensemble les causes occultes, et raisons d'icelles. Paris, Charles Langelier, traduit par Richard Le Blanc, 1578, 478 p. Selon Brunet, la traduction a été faite sur le texte de 1554 et elle en reproduit les passages censurés. Sur les principes (matière, forme, vide, etc.), éléments du ciel, de la lumière, des mixtes, des métaux, des pierres, des animaux, de l'homme (livres I-XII), les sens, l'âme, l'intellect (livres XIII-XVIII), les démons, les anges, Dieu (livres XIX-XXI).
  • De vita propria, 1575-1576, 1ère éd. 1643, trad. : Ma vie, Paris, Belin, par Jean Dayre (1936) révisée par Étienne Wolff, Paris, Belin, 1992, 284-XLIV p.
  • De sanitate tuenda, 1580. Traité médical.
  • Liber de ludo aleae (Livre du jeu de hasard, vers 1564, 1ère éd. 1663 dans les Opera omnia), Milan, F. Angeli, 2006, 426 p. Découverte du calcul des probabilités. Trad. an. : Øystein Ore, Cardano, the gambling scholar, Princeton, 1953.

Oeuvres

  • Ses œuvres ont été réunies par Charles Spon, 10 volumes in-fol., Lyon, 1663 : Opera omnia. Vol 1 : sur sa vie. Vol 2 : sur les adversités, la nature, Théon, les secrets, les éléments, les éclairs. Vol 3 : De subtilitate, De rerum varietate. Vol 4 : sur les propriétés des nombres. Vol 5 : sur l'astronomie/astrologie. Vol 6 : sur la médecine. Vol 7 : sur la nourriture. Vol 8-9 : sur Hippocrate. Vol 10 : sur la philosophie, la morale, les inventions, la musique, l'arithmétique, l'anatomie, l'homme civilisé, les animaux, les plantes, les maux surprenants, les cycles planétaires (livre VIII 10.20), les mathématique, l'histoire des métaux, des animaux, des plantes, sur l'âme, sur le savoir.
  • La plupart sont encore à l'Index Librorum Prohibitorum, au Vatican.

Études en français

  • J.A. de Thou, Histoire universelle de Jacques-Auguste de Thou : depuis 1543. jusqu'en 1607, traduite sur l'édition latine de Londres, 1734. p. 361 et 362.[3]
  • Pierre Bayle, Dictionnaire historique et critique (1695-1697), article "Cardan". [4]
  • Guillaume Libri, Histoire des sciences mathématiques en Italie depuis la renaissance des lettres jusqu'à la fin du 17e s., Halle, H. W. Schmidt, 1865, t. II, p. 169 sq.
  • Pierre Duhem, Origines de la statique (1905-1906), Paris, Jacques Gabay, 2006, t. 1, p. 34-60. [5]
  • Jean Lucas-Dubreton, Le monde enchanté de la Renaissance, Jérôme Cardan l'halluciné, Paris, Fayard, 1954.
  • Jean-Claude Margolin, "Rationalisme et irrationalisme dans la pensée de J. Cardan", Revue de l'université de Bruxelles, n° 2-3, 1969.
  • Maurice de Gandillac, "La philosophie de la Renaissance", in Histoire de la philosophie, Gallimard, "Pléiade", t. 2, 1973, p. 156-167.
  • P. Raymond, De la combinatoire aux probabilités, Paris, Maspero, 1975.
  • Anthony Crafton, Cardano's cosmos. The worlds and works of a Renaissance astrologer, Cambridge, 1999.
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