Le Groupe des Écoles des Mines a été créé à l’initiative du Ministère chargé de l’Industrie. Il rassemble les six Écoles des Mines dépendant du Ministère chargé de l'industrie (Mines ParisTech, École des Mines de Saint-Étienne, École des Mines de Nantes, École des Mines d'Albi-Carmaux, École des Mines d'Alès et l'École des Mines de Douai) auxquelles s'ajoute l'École des Mines de Nancy dépendant, elle, du ministère de l'Éducation nationale.
Ce groupement des écoles des Mines s'identifie entre autres au travers de grands axes de développement communs :
Les Écoles des Mines sont des écoles créées initialement pour former les ingénieurs des mines. Cela impliquait une bonne maîtrise de la sécurité du matériel roulant et l'on retrouve donc nombre de Mineurs à la SNCF, à la RATP, et on les retrouvait au Service des Mines qui homologuait les véhicules automobiles. Le terme de plaque minéralogique vient d'ailleurs de là.
La sécurité du matériel roulant est liée à la bonne maîtrise des statistiques, de l'informatique, des simulations de réseaux, des matériaux, de l'électronique, de la théorie de la décision et de celle de la fiabilité. Toutes ces disciplines se retrouvent dans les enseignements de ces écoles. Enfin, traditionnellement, les trois principales Écoles des Mines ont mis l'accent sur l'expression claire, ce qui est matérialisé par le fort coefficient de l'épreuve de français au concours d'entrée.
Les écoles suivantes forment le groupes des écoles historiques ou "les historiques" :
L'école de Paris est fondée en 1783 sur ordonnance du roi Louis XVI, dans le but de former des directeurs qualifiés pour les mines du royaume. L'école de Saint-Étienne est fondée en 1816 par Louis XVIII, dans le but de former des cadres pour l'extraction de la houille. L'école des Mines d'Alès est fondée en 1843 sous Louis-Philippe Ier dans le but de former des Maitres Mineurs (familièrement appelés porions). C'est pour cette même raison qu'est fondée en 1878, sous la troisième république, l'école des Mines de Douai.
Avec la disparition progressive des houillères en France, les écoles historiques ont au fil du temps évolué en écoles d'ingénieurs généralistes.
L'école de Nancy est créée en 1919 sous le nom d'Institut Métallurgique et Minier, pour répondre aux nécessités de la reconstruction de l'économie française après la première guerre mondiale. Les écoles de Nantes et d'Albi-Carmaux fondées respectivement en 1990 et 1992 ont été créées pour former les futurs cadres et dirigeants du monde des technologies.
Les écoles des mines ont su suivre leur époque : pour preuve de cette vitalité, il est amusant de noter que Nantes et Albi ont été créées après la disparition totale des houillères en France (il n'y a jamais eu de Mines en région nantaise).
Les écoles des Mines recrutent sur le concours commun Mines-Ponts. Des places supplémentaires sont proposées en sus du concours commun Mines-Ponts , via la banque de notes du concours commun Mines-Ponts (environ 80 places par école), de la banque PT ou de la banque TSI.
Néanmoins, il existe d'autres modes de recrutement, tels que l'admission sur titres ou le cycle préparatoire polytechnique.
Si le concours est commun, chaque écoles est libre en revanche de choisir les coefficients dont elle affecte les différentes épreuves, ainsi que l'altération de ces coefficients pour ne pas trop handicaper les candidats étrangers. Il est arrivé dans le passé, lors des concours, que des candidats ayant la double nationalité décident de présenter certaines écoles du même concours comme candidat français et d'autres comme candidat étranger, ce qui obligeait en général à traiter leur cas (très rares) à la main.
En 2008, à l'occasion de la CODEM à Douai (Conférence des Directeurs d'Écoles des Mines), un communiqué a été fait dans la presse annonçant clairement la suppression du recrutement en Sup à très courte échéance. Le concours 2010 sera, de fait, le dernier en Sup. Dès 2011, l'intégration se fera uniquement via le concours Mines-Ponts.