Guarana | |||||||||
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Classification de Cronquist | |||||||||
Règne | Plantae | ||||||||
Sous-règne | Tracheobionta | ||||||||
Division | Magnoliophyta | ||||||||
Classe | Magnoliopsida | ||||||||
Sous-classe | Rosidae | ||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Sapindaceae | ||||||||
Genre | Paullinia | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Paullinia cupana Kunth | |||||||||
Classification APG III | |||||||||
Ordre | Sapindales | ||||||||
Famille | Sapindaceae | ||||||||
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Le guarana (Paullinia cupana) est un arbuste de la famille des Sapindacées originaire de l'Amazonie brésilienne.
La plante est connue par les européens depuis le XVIIIe siècle, découverte attribuée au botaniste allemand F. C. Paullini. Sa graine possède une substance extrêmement concentrée en caféine qui en fait la plante connue contenant le plus haut taux de caféine au monde. Elle est consommée pour ses propriétés stimulantes soit directement en graine séchée, soit en diluant dans de l'eau ou du jus de fruit la poudre obtenue des graines décortiquées et moulues. Son goût est âpre, rappelant celui de la terre, mais la saveur est très caractéristique. Le fruit de couleur rouge laisse apparaître lorsqu'il est mûr une chair blanche ainsi que les graines. Au Brésil, le guarana est cultivé dans les États de l'Amazonas (où il pousse à l'état sauvage), du Mato-Grosso et de Bahia. Dans l'Amazonas, près de la municipalité de Maués, les amérindiens de la nation Sateré-Mawé continuent de transmettre des légendes sur l'origine de la plante dont ils furent les premiers à découvrir les propriétés.
Le guarana est une plante très appréciée en phytothérapie. Il est reconnu pour son effet stimulant, dû à la caféine et sans doute d'autres substances qui pourraient agir sur les facultés intellectuelles, notamment d'autres xanthines telles que la théobromine. Il améliore la concentration, la mémoire, le calcul mental.
Une forme de soda, très populaire au Brésil, appelée uniformément guarana, est synthétisée à partir d'extraits de la plante. Au Portugal, ainsi qu'en Allemagne et en Suisse, une telle boisson - initialement exportée - est commercialisée depuis les années 1990.
La graine contient à très fortes doses une forme de caféine (plus de 4,5 g pour 100 g) parfois appelée guaranine mais aussi d'autres alcaloïdes comme la théophylline (0,4 g) et la théobromine (0,005 g).
C'est donc un psychotrope stimulant, aussi utilisé en médecine traditionnelle chez les indigènes d'Amérique du Sud pour guérir de nombreux maux (tonique, antidiarrhéique, antinévralgique).
Il serait aussi bénéfique en complément de régimes amincissants.
Il était employé en phytothérapie à l'époque précolombienne pour guérir de nombreux maux, par diverses tribus (Andira, Sateré-Mawé) de la branche Tupi-Gurani. Pour le consommer, les Amérindiens pilent les graines torréfiées et décortiquées avec un peu d'eau pour obtenir une pâte qui est ensuite malaxée et roulée pour former un bâton. Ce bâton est placé au-dessus d'un feu pendant plusieurs mois afin d'en assurer la conservation. Il est ensuite râpé dans une calebasse avec une langue séchée de pirarucu (poisson géant du fleuve Amazone). On y ajoute de l’eau pour en faire le çapo, boisson traditionnelle des Sateré-Mawé. Certains attribuent des vertus aphrodisiaques au guaraná, ses graines contenant des substances tonico-nervines qui agissent sur les centres nerveux encéphaliques, en provoquant une stimulation érogène.