Hamoun-e Puzak - Définition

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L' Hamoun-e Puzak en chiffres

  • Superficie maximale : 1 514,4 kilomètres carrés, dont 61 en Iran (Par superficie on entend la plus vaste surface couverte d'eau observée historiquement par image satellite, et non pas superficie moyenne, laquelle est de plus ou moins 500 km²)
  • Volume maximal : 4 482,3 millions de mètres cubes
  • Profondeur moyenne : 3 mètres (ref : )

Situation écologique

Les eaux apportées tant par le Khach que par l' Helmand sont douces et d'assez bonne qualité. Cela est dû à la très modeste industrialisation de leur bassin et au faible emploi de pesticides et autres engrais chimiques sur les terres irriguées en amont. L' Hamoun-e Puzak est surtout menacé par les digues et projets d'irrigation des cours d'eau qui l'alimentent, essentiellement dans le bassin de l' Helmand.

Suite à la construction du barrage de Kajakai sur l' Helmand dans les années 1970, et du détournement subséquent de grandes quantités d'eau pour étendre les surfaces irriguées, le débit amené par la rivière est devenu moins abondant.

Les développements récents du côté iranien pourraient affecter gravement les terres humides de l' Hamoun-e Puzak. Des projets incluent la construction de plusieurs grands canaux d'irrigation prenant l'eau directement dans l' Helmand, ainsi que la construction d'un grand réservoir dans le désert à l'est de Zabol (le Chah-Nimeh), alimenté par un canal puisant directement dans la branche Parian de l' Helmand.

Des parties de zone humide ont été endommagées par la coupe abusive de roseaux, par des brûlis, par la coupe de bois et la surpâture. De larges portions de champs de roseaux sont régulièrement brûlées pour agrandir les pâturages destinées au bétail.

La vie sauvage est également largement perturbée et agressée par la pêche et la chasse. Dans les années 1970, le massacre d' oiseaux au moyen d'armes à feu ou de filets était largement répandu. Les spécialistes pensent cependant que si les oiseaux pouvaient être chassés uniquement pour les besoins de consommation de la population locale, la chasse pourrait être soutenable.

Faune

Le lac est extrêmement important pour le passage et l'hivernage de la faune aviaire aquatique migratrice, et également, durant les années de haut niveau de l'eau, pour la nidification et la reproduction d'une série d'espèces d'oiseaux

Les oiseaux aquatiques

Le bécasseau semipalmé, un limicole.
L'érismature à tête blanche est une espèce gravement menacée par la régression des zones humides

Quelques 369.000 oiseaux aquatiques furent recensés lors d'une surveillance aérienne de la portion afghane de l' Hamoun-e Puzak en janvier 1976. Après cette date, on n'a plus guère effectué ce genre de relevés, suite aux guerres qui n'ont cessé de ravager le pays. Voici leur répartition :

  • Pélicans : 250 pélicans blancs et 350 Pélicans frisés
  • Cormorans : 1.400 grands cormorans
  • Aigrettes et hérons : environ 1.800 grandes aigrettes, plus de 400 hérons cendrés, et 12 hérons pourprés
  • Oies et cygnes : on a relevé plus de 3.000 oies cendrées, quelques rares cygnes chanteurs (5), et un solide groupe de 470 tadornes de Belon
  • Les canards du genre Anas sont nombreux et d'espèces variées : plus de 10 000 canards siffleurs, et autant de canards chipeau, plusieurs dizaines de milliers de sarcelles d'hiver et de canards colvert, plus de 15.000 canards pilet et 10.000 canards souchet. Au total près de 100 000 individus de ces différentes espèces.
  • 2.500 nettes rousses,
  • Canards plongeurs fuligules : pas moins de 50.000 fuligules milouin, 2.500 fuligules morillon, et une centaine de fuligules nyroca
  • Les harles sont rares : une quarantaine d' harles piette
  • Les 10 érismatures à tête blanche et 5 grues cendrées sont très rares, mais présents.
  • Les foulques macroule sont très abondants (on en compte environ 175.000). On recense moins de 200 vanneaux huppés, quelques 500 barges à queue noire, et 1.400 petits limicoles.
  • Goélands et mouettes (genre Larus) : une centaine de goélands ichthyaète, plus ou moins 600 mouettes rieuses et goélands railleur, 100 goélands leucophées
  • Enfin pas plus de 75 guifettes moustac

Un comptage antérieur effectué au sol en février 1971 dans une partie de la zone humide, faisait état de 87 flamants roses (Koning & Dijksen, 1971).

Oiseaux de proie hivernants : le balbuzard pêcheur, le pygargue à queue blanche (maximum 11), le busard des roseaux (maximum 150), le busard Saint-Martin, le busard pâle, le vautour moine, l' aigle criard et l' aigle impérial (maximum 7).

Aucun recensement n'a jusqu'ici été entrepris durant les saisons de migration, mais il est certain que l' Hamoun-e Puzak est utilisé comme relais par un grand nombre d'oiseaux migrateurs, spécialement au printemps lorsque le niveau des eaux est au plus haut.

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