L’heure d’été en France correspond à UTC + 2:00 et l’heure d’hiver à UTC + 1:00.
Entre 1946 et 1976, la France n’a pas appliqué d’heure d’été. En 1973 cependant, le choc pétrolier a entrainé les gouvernements dans des politiques d’économie énergétique. L’objectif des gouvernants était de réduire les consommations d’électricité en matière d’éclairage en soirée. En effet, au 31 mars en région parisienne, le jour se lève (en heure d’hiver), vers 6 h, et la nuit tombe vers 19 h 45. En décalant l’horaire d’une heure en avant, le jour se lève vers 7 h, et la nuit tombe vers 20 h 45. il y a économie si la consommation d’électricité pour l’éclairage est moindre entre 6 h et 7 h par rapport à ce qu’elle est entre 19 h 45 et 20 h 45.
Cet effet s’amplifie jusqu’au solstice d’été, jour où la durée d’ensoleillement est la plus grande de l’année. En heure d’hiver, le jour se lève vers 4 h 15 et la nuit tombe vers 21 h 30. En heure d’été, le jour va de 5 h 15 à 22 h 30 environ. Compte-tenu des habitudes sociales en France, l’éclairage des habitations n’est pas nécessaire vers 4 h, heure où la majorité des habitants dorment. En revanche, un éclairage est nécessaire entre 21 h et 22 h. Le passage à l’heure d’été permet ainsi de prolonger d’une heure l’ensoleillement en soirée sans pour autant le réduire sur le début effectif de la journée pour les habitants.
Après le solstice, les journées commencent à diminuer. Vers la fin du mois de septembre, elles sont considérablement raccourcies. La consommation matinale d’électricité augmente au fur et à mesure que le lever du jour devient de plus en plus tardif.
En France, une étude réalisée conjointement par le ministère de l’Industrie, EDF et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) estimait qu’en 1996 l’économie d’électricité (poste d’éclairage) était d’environ 1,3 TWh (soit environ 293 000 tep en équivalence énergie primaire). Toujours d’après l’ADEME, le poste de la consommation électrique en éclairage a faiblement évolué ces dernières années et l’énergie économisée en 2003 serait toujours de 1,3 Twh, soit 0,28 % de la consommation intérieure d’électricité et 4 % de la consommation d’éclairage totale. Ces études n’incluent pas la consommation accrue de carburant des véhicules lors des soirées estivales. En incluant l’ensemble des coûts énergétiques, la Commission européenne considère « que les économies effectivement réalisées sont difficiles à déterminer, et, en tout cas, relativement limitées ».
La généralisation des lampes fluorescentes et l’adaptation de l’éclairage public à la luminosité ambiante participent à l’amélioration de l’efficience énergétique et a pour conséquence de réduire les bénéfices du changement d’heure, même si ces derniers restent d’actualité jusqu’en 2030 selon un rapport de l’ADEME de 2010.
Le changement d’heure est controversé pour de nombreuses raisons :