L'hôpital Avicenne est l'un des 37 hôpitaux de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé à Bobigny, en Seine-Saint-Denis.
Il a été inauguré le 22 mars 1935 sous le nom d'hôpital franco-musulman. Il était alors réservé aux patients musulmans de Paris et du département de la Seine. L'hôpital était placé sous l'autorité de la préfecture de police de Paris, étant rattaché au Service de surveillance et de protection des indigènes nord-africains (SSPINA).
Hôpital pavillonnaire conçu par les architectes Maurice Mantout (architecte de la Grande Mosquée de Paris) et Léon Azéma, il prend place dans un parc de huit hectares. Un cimetière musulman créé en 1937 jouxte l'établissement. Il est rattaché à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris en 1961 et prend le nom d'Avicenne, philosophe et médecin musulman, en 1978.
En 1935, il était composé d'un bâtiment principal, le bâtiment Larrey qui intégrait des éléments d'architecture orientale. Alors qu'il s'ouvre progressivement à toute la population locale, de nouveaux bâtiments voient le jour : pavillon Charcot en 1969, pavillon Lavoisier en 1980, SAMU / SMUR en 1993...
En 2005, à l'occasion du 70e anniversaire de son ouverture, l'hôpital fait l'objet au musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris d'une exposition intitulée « 1935-2005. L'hôpital Avicenne : une histoire sans frontières ».
En 2006, le porche d'entrée dans son ensemble, les façades (y compris la colonnade) et toitures de la partie centrale du bâtiment Larrey, le hall d'entrée et la salle du conseil, et la chapelle funéraire de la morgue, ont été inscrits au titre des monuments historiques par un arrêté du 25 janvier.
De 2002 à 2003, l'Institut national de recherches archéologiques préventives met au jour, à l'occasion de fouilles préventives à la construction d'un nouveau bâtiment, la plus importante nécropole connue en Europe pour la période gauloise.
Il était déjà connu que l'hôpital étend son emprise sur une partie des vestiges d'un village d'artisans occupé de 350 avant J.-C. à 110 après J.-C.
Parmi les objets découverts : 40 000 morceaux de vases, 10 panoplies de guerriers, plus de 200 bracelets en lignite, verre ou métal, des colliers en fer, des perles d'ambre, 140 pièces de monnaies et bien sur des fibules (25 dans l'habitat et 410 dans les tombes)…
Une partie des objets est présentée jusqu'au début 2009 dans le hall central de l'hôpital.
C'est la découverte de 521 tombes qui fait de ce lieu un site archéologique majeur. En effet, on ne compte en Europe que douze nécropoles de plus de 200 tombes pour cette période de l'âge du fer récent.
La forte proportion d'inhumations est assez unique par rapport au faible nombre d'incinérations.
Le plateau technique de l'hôpital (radiologique), mis à la disposition du chantier archéologique, facilite la restauration des objets et permet de constater que les individus étaient en relative bonne santé, bien davantage que, plus tard, les populations du Moyen Âge plus couramment exhumées en Île-de-France.
Il constitue avec d'autres hôpitaux de la Seine-Saint-Denis et du nord de Paris, le groupement hospitalier universitaire Nord.
L'hôpital répond aux besoins de soins de la population locale (bassin de vie no 11 rattaché au secteur sanitaire 4 Paris-Nord), mais c'est également un hôpital universitaire, organisant recherche et enseignement dans le cadre de la faculté de médecine de Bobigny (université Paris 13).
En 1997, l'hôpital compte 530 lits d'hospitalisation à temps plein de court-séjour, et trente-cinq lits de soins à temps partiel.