Hôtel Ferraris - Définition

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Le décor intérieur

L’intérêt du décor intérieur et des distributions de l’hôtel Ferraris consiste en la cohabitation harmonieuse entre deux programmes décoratifs. Réalisés, à près d’un siècle d’écart, ils sont aujourd’hui encore une belle illustration de l’évolution du goût

Selon la pratique parisienne, chaque pièce est dotée de lambris d’appui (haut de 80 cm sur 3 murs) et de hauteur (toute la hauteur du mur exposé au froid) en un parti innovant en Lorraine où l’on avait plutôt l’habitude de couvrir entièrement les murs de boiseries. En application du principe de la hiérarchisation des salles, le visiteur entre d’abord dans une antichambre (cabinet vert aujourd’hui centre de documentation du patrimoine) au plafond dépourvu de décor mais souligné par un adoucissement (élément arrondi entre le mur et le plafond) vigoureusement mouluré puis pénètre dans une pièce pourvue de trophées militaires mi-antiques, mi-orientaux.

  • L'aile gauche : Un exemple de la production de Joseph Beunat.

Si les lambris ont conservé leurs dispositions d’origine, les portes et les adoucissements sont entièrement repris par l’ornemaniste Joseph Beunat (manufacture à Sarrebourg de 1805 à 1824, puis à Strasbourg, enfin à Paris). Fortement influencé par l’Antiquité classique, il dessine de nombreux modèles de génies ailés porteurs de couronnes de lauriers ou de trompettes. Ces motifs étaient réalisés en stuc moulé, peint ou doré.

L'escalier à l'italienne

Sous le porche une grande porte vitrée s'ouvre à droite sur l'imposant volume de l'escalier. Cet un exceptionnel escalier à l'italienne à trois volées tournant à gauche. Le départ est enroulé à partir d'un montant rond, il est orné d'arabesques ou se déploient des fleurs de lys et des rinceaux à décor de feuilles. Dans le premier montant de droite est orné du chiffre des propriétaires Ferraris-Fontette.

La rampe d'escalier est très belle, d'une exécution parfaite. Son dessin classique est dans la pure tradition des œuvres décrites par Louis Fordrin, serrurier des bâtiments du roi Louis XIV.

Cette rampe d'escalier par ses caractéristiques rappelle le style du serrurier Jean Lamour, mais compte tenu de la date de réalisation de l'ouvrage, il semble peu probable qu'il en soit l'auteur.

Au premier étage, le palier est soutenu par des arcs diaphragmes à décor feuillagé.

Une des grande originalité de l'escalier réside dans le décor en trompe-l'œil de la loggia qui assure la liaison entre les pièces de part et d'autre de la cage d'escalier au second étage. Le décor en trompe-l'œil, ainsi que le plafond peint, sont attribués au peintre italien Giacomo Barilli, mort en 1723, élève de Francesco Galli da Bibbiena (1659-1739) à qui l'on devait, quelques années plus tôt, le décor de l'opéra de Nancy. Le dessous de la galerie à balustrade de bois, est peint en trompe-l'œil à la grisaille. La magie de l’illusion de se trompe-l’œil a de quoi fasciner le visiteur, cette architecture simule des caissons à décor de feuilles stylisées associées à des coquilles.

Dans le grand axe, deux cartouches opposées portent, l'un des trophées, l'autre des instruments de musique. Ce décor d'inspiration baroque répond à la découpe du jour faite de courbes et de contre-courbes qui s'ouvrent sur la perspective du plafond peint de nuées peuplées d'oiseaux et de têtes joufflues d'enfants. Sous l'Empire, le plafond est doté d'un aigle de tôle peinte dont la tête suit les indications de la girouette du toit de l'immeuble propriété de la famille de Vioménil.

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